Nouvelles locales

Après sa victoire à la présidentielle, Donald Trump veut se débarrasser de l’affaire Stormy Daniels

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Réélu le 5 novembre, le 47e président américain fait face ce mardi à un possible abandon ou gel des poursuites à son encontre dans l’affaire des paiements cachés à la star du cinéma X.

Un juge new-yorkais devrait se prononcer mardi sur l’opportunité d’abandonner ou de geler les poursuites contre le président élu Donald Trump dans l’affaire des paiements cachés à la star du porno Stormy Daniels, après une condamnation historique au printemps. Cette affaire est la seule dans laquelle un procès pénal a eu lieu contre le républicain, sur les quatre dans lesquels il a été inculpé alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle du 5 novembre qu’il a remportée, un scénario sans précédent dans l’histoire américaine.

Après six semaines de débats, fin mai, un jury de 12 citoyens a déclaré à l’unanimité Donald Trump coupable de 34 délits de falsification comptable pour cacher aux électeurs le paiement de 130 000 dollars à la star de cinéma X. L’objectif était d’éviter qu’un scandale sexuel n’éclate à la toute fin de sa première campagne victorieuse en 2016 contre Hillary Clinton.

La peine, qui pourrait aller de l’amende à la prison – une hypothèse peu probable selon les observateurs – aurait dû être prononcée dans un premier temps le 11 juillet par le juge Juan Mercan, mais le magistrat a accepté de la reporter une première fois. le 18 septembre, puis le 26 novembre, soit dans une semaine, afin d’étudier de nouveaux recours des avocats de la défense.

« Circonstances exceptionnelles »

Ils demandent maintenant «la suspension et le classement (de l’affaire) pour empêcher le président Trump»qui prendra ses fonctions le 20 janvier « ne pas être empêché de gouverner ».

Mardi, alors que le juge n’avait pas encore rendu sa décision, le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, élu démocrate, a indiqué qu’il s’opposerait à une annulation pure et simple de la procédure, tout en estimant que le gel des poursuites « jusqu’à la fin du mandat présidentiel » du 47e président des États-Unis devait être une option pour « considérer ». Il ne s’oppose donc pas à une nouvelle saisine.

L’équipe de Donald Trump a immédiatement vu un « victoire totale et définitive »affirmant que « ce procès sans fondement est gelé » tandis que la décision appartient au juge Juan Merchan. Avant même l’élection de Donald Trump, ses avocats avaient demandé l’annulation de la procédure après une décision de la Cour suprême, à majorité conservatrice, qui a considérablement étendu l’immunité présidentielle en juillet dernier.

Cet appel, sur lequel le juge Merchan doit également se prononcer, a été déposé au motif que les preuves utilisées par l’accusation concernent des actes officiels lors du premier mandat du républicain à la Maison Blanche (2017-2021). Donald Trump est déjà certain de pouvoir enterrer les poursuites engagées par les tribunaux fédéraux, notamment les plus lourdes sur ses prétendues tentatives illégales d’annulation des résultats de l’élection présidentielle de 2020.

« Verdict des électeurs »

Ce n’est pas le cas du procès de l’affaire Stormy Daniels qui s’est déroulé devant la justice de l’Etat de New York. Mais les observateurs appellent toujours le juge et le parquet à jeter l’éponge.

« Le verdict démocratique ultime sur (toutes) ces poursuites a été rendu par les électeurs.» a écrit Thomas Goldstein, avocat à la Cour suprême des États-Unis, dans le New York Times. Malgré les procès, plus de 75 millions de personnes (…) ont décidé de le renvoyer à la Maison Blanche.»

Mais pour l’ancien procureur Randall Eliason, « L’élection ne doit pas empêcher la sentence de tomber, de la même manière que les procès criminels n’ont pas empêché l’élection de Trump ». « Le juge peut élaborer une peine qui n’interférera pas avec ses fonctions présidentielles. D’un point de vue judiciaire et historique, il est important que la procédure pénale prenne fin.ajoute-t-il sur son blog Sidebars.

Depuis son élection, Donald Trump a promis de nommer trois de ses avocats personnels, dont Todd Blanche et Emil Bove, qui l’ont défendu au procès de New York, à des postes clés au sein du ministère de la Justice.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page