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Après sa dissolution, le parti thaïlandais Move Forward renaît sous le nom de Parti du peuple

Suite à la dissolution de Move Forward par la justice thaïlandaise, la création d'un nouveau parti d'opposition a été annoncée lors d'une conférence de presse à Bangkok le 9 août 2024.

Un nouveau nom et un nouveau leader pour repartir de l’avant. Après avoir été officiellement dissous par la justice mercredi 7 août, Move Forward, principal parti d’opposition thaïlandais, a annoncé vendredi la création d’une nouvelle entité baptisée Parti du peuple, en prévision des prochaines élections.

Le parti politique a choisi le député Natthaphong Ruengpanyawut comme figure de proue. « J’ai été élu pour devenir le chef du partia-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bangkok. Notre mission est de préparer un gouvernement de changement pour les élections de 2027. »

Deux jours plus tôt, Pita Limjaroenrat, le leader de Move Forward, avait été banni pour dix ans par la Cour constitutionnelle thaïlandaise, en même temps que dix autres dirigeants du parti. Les juges, qui ont voté à l’unanimité cette sanction, les ont accusés d’avoir voulu déstabiliser la monarchie. Les Nations unies, les États-Unis et des groupes de défense des droits de l’homme ont dénoncé une décision qui compromet le pluralisme politique au détriment du camp pro-démocratie.

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Même couleur, mêmes objectifs

Le Parti populaire conserve la couleur orange de son prédécesseur et un logo triangulaire similaire. « Nous voulons être un parti du peuple, pour le peuple, qui puisse faire avancer la Thaïlande pour que le peuple arrive au pouvoir »a scandé le porte-parole du nouveau parti, Parit Wacharasindhu.

Une volonté en phase avec celle de Move Forward. Le parti a remporté les législatives de 2023 sur la base d’un programme de rupture avec la monarchie, l’armée et les conglomérats, qu’il accusait de faire stagner le pays. Son leader, Pita Limjaroenrat, n’a cependant jamais pu accéder au poste de Premier ministre en raison de l’opposition du bloc conservateur. Ce dernier estimait que le mouvement était allé trop loin en proposant de réformer la loi sur le lèse-majesté, inscrite dans le code pénal du pays.

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Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

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