La Tour Eiffel, les Invalides, Versailles… Les JO de Paris auront eu, à coup sûr, un impact visuel rare dans l’histoire. Des JO qui se sont également très bien déroulés en termes de sécurité et de transport. Alors, Los Angeles, prochaine ville à accueillir les JO en 2028, saura-t-elle faire aussi bien, voire mieux ?
Les JO de Paris 2024 sont terminés. Le drapeau olympique est arrivé lundi à Los Angeles pour les Jeux de 2028, mais le défi à venir est immense. D’abord parce qu’il faudra faire mieux que Paris.
Ce sont les Américains qui se mettent la pression, et ils ont de bonnes raisons de le faire. Le Los Angeles Times s’interroge : « Comment les Jeux olympiques de Los Angeles peuvent-ils surpasser ce que le monde vient de voir ? » La maire de la Cité des Anges, Karen Bass, qui venait d’arriver sur le tarmac lundi, portant le drapeau olympique, a déclaré qu’il y avait beaucoup à apprendre de Paris sur la capacité d’organiser des Jeux olympiques pour tous. Nous devons, a-t-elle dit, « appuyer sur l’accélérateur ».
Car quatre ans, ça passe vite. Le premier gros défi, c’est le transport. Car ce n’est un secret pour personne, les Américains adorent les voitures. Pourtant, le maire de Los Angeles veut des « Jeux sans voiture ». Los Angeles compte près de 10 millions d’habitants et seulement 6 lignes de métro. La ville va surtout développer le réseau de bus avec 3 000 véhicules supplémentaires, soit le double de ce qui existe actuellement. Il y aura des voies réservées, comme à Paris. D’ici les Jeux, une navette automatique sera également mise en service pour relier le centre-ville à l’aéroport. Enfin, une nouvelle ligne de métro sera également créée, du centre-ville à UCLA, le célèbre campus de Los Angeles qui accueillera les athlètes.
Des décors moins spectaculaires ?
Autre sujet majeur à Los Angeles : les sans-abri. Il a été largement évoqué à Paris, et la polémique a enflé lorsque des milliers de sans-abri ont été visiblement encouragés à accepter des solutions d’hébergement, souvent hors de la région parisienne. A Los Angeles, la maire en a fait une priorité. Sa ville compte 75 000 sans-abri. Elle a lancé un programme d’hébergement, mais les premiers résultats sont timides. En vue des Jeux, près de 1,5 milliard de dollars sont prévus dans le budget de la ville pour construire des abris et des logements d’urgence.
Les JO, ce sont aussi les épreuves. Les Américains se targuent d’avoir déjà les infrastructures et sur ce point ils ont effectivement ce qu’il faut. Le mythique Memorial Coliseum, vieux d’un siècle, pour les épreuves d’athlétisme, la gymnastique qui se déroulera au Crypto Arena.com, anciennement Staples Center. La natation, elle, se déroulera dans une arène pouvant accueillir jusqu’à 38 000 personnes. Et pour le basket, ce sera dans une salle flambant neuve qui ouvre jeudi avec un écran circulaire géant.
Une passation de pouvoirs décevante
Mais la question est de savoir si elle sera aussi grandiose que nos propres décors ? Le Pacifique, le soleil presque automatique, ça devrait encore être un régal pour les yeux. Mais n’oublions pas que la ville fait face à des défis liés au réchauffement climatique. La Californie est aussi une zone sismique. Pas plus tard que lundi, la ville a tremblé à Los Angeles. Un séisme de magnitude 4,6 sur l’échelle de Richter. Autant de défis auxquels Paris n’a pas eu à faire face.
Heureusement, avec les JO aux Etats-Unis, on peut supposer que le spectacle sera au rendez-vous. Nous sommes à Hollywood, avec sa pluie de stars et ses plateaux de cinéma qui devraient aider. Mais là encore, soyez prévenus, le passage de relais entre Paris et L.A. lors de la cérémonie de clôture a été un peu décevant outre-Atlantique. Si Tom Cruise est descendu en rappel du toit du Stade de France, le concert enregistré à Long Beach avec Snoop Dogg, Billie Eilish et les Red Hot Chilli Peppers n’a pas été à la hauteur de l’audace de ce que proposait la France selon la presse américaine.