Décryptage – La très forte croissance du genre avait attiré les néolibraires. Le ralentissement du marché condamne aujourd’hui les structures les plus fragiles.
Inoku Mangas Store à Brive, Manga’cha à Belfort, Maymanga à Laval, Kasii Manga à Creusot … La lecture de la presse quotidienne régionale rédige une dernière observation: partout en France, les fermetures de librairies spécialisées dans le manga se multiplient. « Autour de moi, je vois la faillite s’accélérer. Depuis 2024, les bilans sont liés et 2025 pourraient être encore pires », Alarme sur le réseau social LinkedIn Edmond Tourriol, co-fondateur de la bande dessinée Makma et du studio de création de mangas.
Ce spécialiste de la littérature japonaise n’est pas le seul à déplorer un massacre de ces points de vente ces derniers mois. Bruno Fermier, délégué général de Canal BD, une coopérative qui rassemble 170 librairies indépendantes, note également les échecs en cascade. À l’inverse de l’euphorie qui avait remporté le marché à la suite de la crise de la santé.
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