Condamné en décembre à 20 ans d’emprisonnement pénal, l’ex-mari de Gisèle Pelicot doit être remis en question jeudi au poteau « Cold Cases » de la Cour judiciaire de Nanterre sur deux autres dossiers. Les enquêteurs le soupçonnent également dans un troisième cas.
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Dominique Pelicot n’a pas terminé avec justice. Après sa condamnation, à la mi-décembre, à vingt ans d’emprisonnement dans le procès sur le viol Mazan, une peine pour laquelle il n’a pas fait appel, l’ex-mari de Gisèle Pelicot est convoqué le jeudi 30 janvier à P« Affaires froides » de la Cour judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine). Il doit être interrogé dans deux anciens affaires pénales non élucidées dans lesquelles il est inculpé. Il a déjà été entendu dans ces dossiers par le juge enquête, la dernière fois en octobre 2023. Il a jusqu’à présent contesté son implication. Mais les enquêteurs sont également intéressés par le septuagénaire pour une troisième agression d’une femme en 2004, comme l’a révélé la cellule d’enquête de Radio France jeudi.
Le viol et le meurtre de Sophie Narme, 23 ans, en 1991
Le premier cas dans lequel Dominique Pelicot a été soupçonné remonte au 4 décembre 1991. Ce jour-là, vers 10 heures, l’agent immobilier Sophie Narme, 23 ans, a un rendez-vous avec un client, qui s’appelle M. Duboste, pour le montrer un appartement, rue Manin, le 19ee District de Paris. Elle ne donne plus de nouvelles de la journée. Vers 21h30, son employeur, alerté par les parents inquiets de la jeune femme, est allé sur les lieux. La jeune femme se trouve devant la Terre, sur le ventre. L’homme qui a commis les faits « L’endorant puis endormie dans l’éther », « s’est déchiré son soutien-gorge, l’a violée avant de l’étrangler avec la ceinture de sa jupe »a Spécifié à Franceinfo l’avocat de sa famille, Florence Rault. Pendant des années, l’enquête est embourbée. Jusqu’au poteau « »Cas froids « , Dédié aux crimes en série ou malchanceux, être saisi de l’affaire. Le juge enquêteur établit en effet un lien avec Un autre crime, commis en 1999.
Une tentative de viol en 1999 sur « Marion », 19 ans
Le 11 mai 1999, Marion (le prénom a été modifié), une jeune femme âgée de 19 ans, a été victime d’une tentative de viol avec une arme attachée à Villeparisis (Seine-Et-Marne) pendant qu’elle aussi, visitez un appartement. « Un homme est entré dans l’agence immobilière et s’est directement adressé à elle, lui disant qu’il cherchait un appartement de toute urgence. Il était agréable et présentable: Marion ne se méfiait pas », expliqué à Franceinfo Florence Rault, également avocat de Marion. Lors de la visite d’un logement, l’homme « L’attaque consécutive et soutient un tampon d’éther sur sa bouche », rapporte l’avocat. « Elle a du mal, il le jette au milieu de la pièce. C’est très violent. » Malgré le « lame sous son cou » Et « L’effet de l’éther », Son client atteint « Pour saisir les parties intimes » de l’agresseur, qui la libère de douleur. Elle s’échappe dans un placard, qu’elle parvient à verrouiller. Elle y reste quatre heures et finit par sortir. Il n’y a plus de sens.
Le rapprochement avec le viol et le meurtre de Sophie Narme était « Étant donné en particulier le mode de fonctionnement des agressions et le contexte des faits, tous deux commis dans le cadre d’une visite d’appartement, les deux victimes étant toutes deux agents immobiliers »Spécifie le bureau du procureur de Nanterre en Franceinfo. Les deux fichiers mentionnent la présence de petits cordons et un moyen similaire de déshabiller les victimes.
L’agression d’une femme de 60 ans à Chelles en 2004
Dominique Pelicot intéresse également les enquêteurs pour un autre cas: l’assaut d’une femme à Chelles (Seine-Et-Marne) en 2004, comme l’a révélé jeudi la cellule d’enquête Radio France. Cette année-là, cette femme reçoit dans son agence immobilière, encore une fois, une clientèle qui est venue à découvrir un appartement. Après un certain temps, l’homme l’attaque en sortant un couteau qu’il place sur son cou, avant de mettre un morceau de tissu devant sa bouche pour lui demander de respirer, selon les premiers éléments récoltés par le criminel de la brigade, consulté par le Unité d’investigation de la radio France.
La victime de 60 ans est sauvée par un passeur, qui voit la scène et frappe le verre de l’agence, faisant fuir l’attaquant. Dans son témoignage, la femme a fait une description physique qui ne correspond pas nécessairement à Dominique Pelicot. Sauf que « Des similitudes importantes » ont été soulignés par des logiciels de police avec la tentative de viol de Marion. Dominique Pelicot ne sera cependant pas entendu dans ce troisième cas jeudi, non officiellement impliqué à ce stade.