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Après les JO, quelques améliorations subsisteront mais les combats reprendront – Libération

Après les JO, quelques améliorations subsisteront mais les combats reprendront – Libération
Pendant les Jeux olympiques, les métros et RER roulent à plein régime : les trains sont peu remplis et les agents présents sont nombreux. Avec un million d’usagers en plus à la rentrée, la parenthèse enchantée ne va pas durer.

Depuis deux semaines, les Parisiens restés à Paris hallucinent. Du matin au soir, les métros tournent à plein régime. Fini d’attendre dix minutes le soir qu’un train passe à quai, pour devoir ensuite se serrer dans le train comme un rugbyman en mêlée, poussant les passagers pour laisser la place. En cette période olympique, les transports parisiens sont ultra-efficaces et les rames moins bondées que d’habitude. Quant aux stations de métro, elles sont plus propres que jamais et des dizaines d’agents d’accueil (précaires) sont disponibles pour répondre aux questions de chacun.

Si la RATP assure que certaines améliorations vont perdurer, il ne faudra pas s’habituer à cette parenthèse enchantée : les trains bondés reviendront à la rentrée aussi vite qu’ils avaient disparu. Pour la simple et bonne raison, déjà, que le réseau fonctionne actuellement à une fréquence au moins aussi élevée qu’en plein hiver, mais avec près d’un million de voyageurs en moins sur le réseau. Autant d’usagers qui reviendront vite remplir les rames de métro et de RER à la fin des vacances scolaires.

« Tout ne sera pas reproductible »

« Le service était bon en juin. Il n’y a aucune raison pour que nous perdions cette base très solide que nous avions juste avant les Jeux olympiques. »veut encore croire, avec optimisme, la directrice des services ferroviaires de la RATP, Agnès Ogier. Elle reconnaît cependant que« Il y aura moins de personnel physiquement présent sur le réseau » après les Jeux olympiques. « Tout ne sera pas reproductible »concède le vice-président d’Ile-de-France Mobilités, Grégoire de Lasteyrie, insistant sur le coût que représente un tel système.

Les transports avec ce niveau de service sont chers, comme le montre le prix d’un billet à 4 euros au lieu de 2,15 euros du 20 juillet au 8 septembre, pour financer l’amélioration de l’offre pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Autre particularité propre aux Jeux : il n’y a eu aucune interruption de trafic liée aux travaux, mis à l’arrêt pendant toute la durée de la compétition. « On ne peut pas arrêter définitivement de travailler sur une infrastructure »prévient Grégoire de Lasteyrie.

D’autre part, il veut insister sur « L’héritage des Jeux » avec l’installation de points d’eau dans différentes gares, une propreté améliorée et de nouvelles infrastructures (ligne 14, RER E, ligne 11) qui changent la vie des habitants. « Notre réseau de transports publics sera meilleur après les Jeux qu’avant »insiste-t-il. D’autres améliorations demeureront, comme la gestion des bagages abandonnés, responsables de nombreux retards sur le réseau depuis la fin de la pandémie de Covid-19. Le recrutement de nouvelles brigades de détection cynophile et l’autorisation obtenue juste avant les Jeux d’utiliser sirènes et gyrophares pour aller lever les doutes plus rapidement, se poursuivront.

Inquiétudes concernant les Jeux paralympiques

Mais le retour des voyageurs en nombre à partir de fin août coïncidera aussi avec le retour des incidents, trains bondés et autres portes qui se coincent à cause de l’affluence. L’attention est particulièrement portée sur les Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre), en pleine année scolaire, qui pourraient finalement représenter un défi bien plus important, même si moins de visiteurs sont attendus que pour les Jeux olympiques. « Nous transporterons plus de personnes » que lors des Jeux Olympiques, anticipe Agnès Ogier.

« Paris en août n’est pas Paris début septembre, l’enjeu sera fort (…). Le système mis en place a de bonnes chances de produire des résultats probants »a rassuré le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete. « Les Jeux sont aussi l’occasion de montrer qu’en France, nous avons une vraie qualité, nous avons un vrai savoir-faire autour des problématiques de mobilité. »« Nous sommes très impatients de voir le jour », a-t-il déclaré lors d’une visite à la RATP mardi. La veille, une délégation de Los Angeles était venue rendre visite à l’opérateur de transport pour observer et prendre des notes en vue des Jeux de 2028.

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