Après les émeutes, une crise économique et sociale

Après six mois de tentatives pour sauver l’usine et les emplois, aucun repreneur n’a été trouvé. Pour la grande majorité des 1 200 salariés, le samedi 31 août était le dernier jour où ils franchissaient le portail.Voir les gens partir comme ça, c’est pénible.« , confie un salarié.
Exploité depuis le début du XXe siècle dans le sud du territoire, le nickel est la première source de richesse de la Nouvelle-Calédonie. Il représente 25% des emplois du secteur privé.

Le projet d’usine dans le désert du Nord était une concession faite aux indépendantistes pour rééquilibrer l’économie au moment des accords de Nouméa. En 11 ans d’activité, l’usine a accumulé des pertes au point de devenir un gouffre financier.
Le prix mondial du minerai a chuté de près de 50% en 2023 et l’industrie calédonienne est concurrencée par la montée en puissance du nickel indonésien.
La fermeture de l’usine intervient alors que les émeutes de mai ont provoqué une chute de 20% du PIB de la Nouvelle-Calédonie. La région entière avait connu une croissance grâce à l’usine, mais avec la délocalisation, 2 000 emplois ont été supprimés.