TÉMOIGNAGES – Près de quatre mois après le début des émeutes qui ont endommagé et détruit de nombreuses écoles, la majorité des écoliers ont regagné les salles de classe. Une minorité reste cependant bloquée en raison du manque de transports et de l’insécurité.
Alors que les élèves de métropole ont fait leur rentrée scolaire lundi 2 septembre, certains écoliers de Nouvelle-Calédonie, en pleine année scolaire (sur l’archipel, la période académique s’étend de février à décembre), peinent à retrouver le chemin de l’école. C’est le cas de Thibault*, qui se lève chaque matin à 4h30 pour prendre un ferry pour rejoindre son lycée. Car depuis les émeutes qui ont embrasé le territoire le 13 mai, la route entre son domicile et son école est bloquée par des barrages de la tribu Saint-Louis (l’un des clans kanak ayant participé aux émeutes). Comme une centaine d’élèves et une dizaine d’enseignants, l’adolescent est contraint d’emprunter cette navette, mise en place par les autorités locales, qui relie Nouméa au Mont-Dore.
Le problème : la capacité de ce bateau est limitée et les sorties sont peu nombreuses. « Il attend au moins trois heures chaque matin, parfois sous une pluie battante et des vents violents. »
hd1