Après les élections législatives, l'inquiétude grandissante du patronat
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Après les élections législatives, l’inquiétude grandissante du patronat

Après les élections législatives, l’inquiétude grandissante du patronat

Le patronat nourrit deux craintes après les législatives anticipées : l’instauration durable d’un climat d’incertitude et le glissement à gauche. Alors que le Nouveau Front populaire (NFP) est arrivé en tête des sondages dimanche 30 juin et 7 juillet (avec 182 sièges), sans toutefois disposer de la majorité à l’Assemblée nationale, les organisations patronales lancent des messages d’alerte sur les promesses, qu’elles jugent folles, portées par cette alliance. Plusieurs personnalités représentant des chefs d’entreprise appellent à la formation rapide d’une grande coalition avec un programme économique qui maintiendrait le cap de la politique de l’offre.

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Cette volonté de continuité s’exprime de manière éclatante dans le communiqué publié lundi 8 juillet par le Medef, principale organisation patronale française. Le mouvement mené par Patrick Martin souhaite que les mesures prises « depuis neuf ans » Le soutien à la croissance et à l’emploi se poursuit, et s’amplifie même. Cette plainte est loin d’être anodine car elle traduit une évaluation positive des mesures prises par le président de la République, Emmanuel Macron, élu en 2017, mais aussi par son prédécesseur, François Hollande (2012-2017), dès la mise en œuvre de son « pacte de compétitivité » (baisse des impôts sur les employeurs, création de la Banque publique d’investissement, dispositions en faveur de l’innovation…).

De manière plus sibylline, le Medef exhorte l’actuel président de la République « choisir le pays plutôt que les intérêts partisans »Une source interne explique qu’il s’agit d’un appel à l’union de « libéraux sociaux » et certaines « sociaux-démocrates »afin que ces forces politiques, jugées « raisonnable » et loin de la « extrême »gouverner ensemble. D’ailleurs, le premier mouvement patronal réaffirme son hostilité aux mesures portées par le NFP : « Une augmentation de la fiscalité des particuliers et des entreprises, une augmentation brutale du salaire minimum et une indexation automatique des salaires sur l’inflation, un renoncement à la réforme des retraites ou à celle du marché du travail, un gel des prix auraient inévitablement des effets récessifs, plongeant la France dans une crise économique profonde et durable. »c’est ce qu’indique le communiqué de presse de lundi.

« Fausses promesses »

L’Union des entreprises locales, qui défend les commerçants, artisans et professions libérales, tient un discours quelque peu similaire. Son président, Michel Picon, espère que« une majorité de projets » émerge, allant de certaines franges du Parti socialiste jusqu’à la droite républicaine. « Le résultat des élections législatives montre que les gens veulent dépasser leurs divisionsil croit. Nous appelons la classe politique à changer de logiciel, en gouvernant comme dans d’autres pays, sur la base d’une recherche d’accords. »

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