Après les affaires Jegou-Auradou et Jaminet, la décision forte du président de la fédération française de rugby
« Il faut qu’on se voie, qu’on se parle. Il va falloir que les choses changent », a déclaré Florian Grill dans un entretien au journal L’Équipe.
Pourquoi organiser une assemblée générale pour traiter de ces deux incidents, qui relèvent en premier lieu de la responsabilité des joueurs concernés et des membres du staff du XV de France ? « Pour moi, se pose la question du cadre, répond Florian Grill à Sud Ouest. Il y avait un cadre basé sur l’autonomie et la responsabilité. On voit bien que ça ne fonctionne pas. »
« Je comprends sa colère »
« Dans le cas des affaires Jaminet, Jegou et Auradou, ce n’est pas seulement un problème de management, poursuit-il. Il y a aussi des comportements individuels : consommation excessive d’alcool, propos racistes. Et cela se passe à tous les niveaux, comme le rappellent par exemple des événements similaires dans les clubs. Ces événements sont le reflet de maux sociaux qui n’épargnent pas le rugby français. Les réponses à ces maux ne peuvent pas être verticales, venir d’en haut. Elles doivent être partagées par tous. Cela justifie la tenue d’une assemblée générale. Nous voulons inciter tout le monde à réfléchir. »
Mis en examen pour « viol collectif » après le premier test de l’équipe de France à Mendoza le 6 juillet, Oscar Jegou, le troisième ligne de La Rochelle, et Hugo Auradou, le deuxième ligne de Pau, ont été remis en liberté conditionnelle lundi. Les deux joueurs doivent rester en Argentine jusqu’à la fin de l’enquête.
Melvyn Jaminet a été exclu du groupe de France après des propos racistes tenus dans une vidéo publiée sur son compte Instagram. Il a écopé d’une suspension de 34 semaines.
Florian Grill a tenu à dissocier ces deux cas du drame de Medhi Narjissi, le jeune joueur de l’équipe de France des moins de 18 ans, emporté par l’océan près du cap de Bonne-Espérance, sur une plage dangereuse réservée aux surfeurs.