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Après l’entretien entre Sébastien Lecornu et Sergueï Choïgou, deux avis radicalement différents

Après l’entretien entre Sébastien Lecornu et Sergueï Choïgou, deux avis radicalement différents


Jacques Serais / Crédit photo : AFP
modifié à

14h42, 24 septembre 2024

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu s’est entretenu au téléphone avec son homologue russe Sergueï Choïgou pour la première fois depuis octobre 2022, dans un contexte de menace terroriste suite à l’attentat de Moscou. Mais les récits, fournis par Paris et Moscou, de cette discussion divergent radicalement.

Cela faisait plus d’un an et demi qu’ils ne s’étaient pas parlé au téléphone. Ce mercredi, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’est entretenu au téléphone avec son homologue russe Sergueï Choïgou. Un appel téléphonique à l’issue duquel Paris et Moscou ont pourtant livré des récits radicalement différents.

D’un côté, Sébastien Lecornu a expliqué avoir rappelé la disponibilité de la France à des échanges accrus avec la Russie dans la lutte contre le terrorisme, tout en condamnant sans réserve « la guerre d’agression que la Russie a lancée contre l’Ukraine ». et insistant sur le fait que la France ne disposait d’aucune information lui permettant d’établir un lien entre l’attaque près de Moscou et l’Ukraine.

« Nous espérons que les services secrets français ne sont pas derrière tout ça »

Sauf que, quelques heures plus tard, la version russe n’avait absolument rien à voir avec celle présentée par Paris. Le ministère russe de la Défense déclarait ainsi que la France et la Russie s’étaient dites prêtes à dialoguer concernant le conflit en Ukraine, tout en insinuant que Kiev avait une responsabilité dans l’attentat de Moscou.

Pour Sergueï Choïgou, l’Ukraine ne fait rien sans l’aval de ses tutelles occidentales. « Nous espérons que les services secrets français ne sont pas derrière cela », a même déclaré Moscou. Des propos sur lesquels Emmanuel Macron s’est exprimé dans la matinée. « Les commentaires, en partie du côté russe, ont été baroques et menaçants. C’est ridicule, pour le dire autrement. Dire que la France et l’Ukraine pourraient être derrière cela, tout cela n’a aucun sens et ne correspond pas à la réalité. C’est la démonstration de ce que je vous dis depuis le début de l’année. C’est une augmentation de la posture agressive de la Russie », a déclaré le chef de l’État.

Cette reprise du dialogue est donc loin d’apaiser les tensions, alors que Paris et Moscou sont tous deux préoccupés par la menace des ressortissants des pays de l’ex-URSS.

europe1 Fr

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