Sahara
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Le site de traitement d’or d’Igharaban, près de Tin Zaouatine à l’extrême nord du Mali, a été bombardé par des drones, mardi 30 juillet.
Trois jours après la bataille de Tin Zaouatine, près de la frontière algérienne, qui a tourné au carnage pour les soldats maliens et surtout leurs alliés russes du groupe Wagner, l’état-major des armées maliennes a lancé une « campagne aérienne (…) contre la coalition de terroristes responsables d’atrocités, d’abus et de trafics illicites. » Par « terroristes », la junte au pouvoir à Bamako désigne désormais indifféremment les rebelles du nord du Mali et les groupes jihadistes – les deux forces qui lui ont infligé la cuisante défaite la semaine dernière (84 mercenaires Wagner et 47 soldats maliens tués, 7 faits prisonniers, selon le bilan publié jeudi par les séparatistes). Mardi 30 juillet, une série d’attentats a visé le site d’orpaillage d’Igharaban, à sept kilomètres de Tin Zaouatine, faisant entre six et dix victimes, selon deux élus locaux contactés par l’Agence France Presse. Un habitant de la ville, contacté par l’AFP, a été tué par des tirs de missiles balistiques. Libérermentionne cinq impacts de bombes et un bilan humain encore plus lourd.
A Igharaban, côté malien, les orpailleurs traitent le minerai ramené des mines illégales creusées dans le désert algérien, en broyant les roches, puis en décantant le sable avec un broyeur.