Après l’échec de la négociation sur l’emploi des seniors, l’État est libre de réformer l’assurance-chômage
En l’absence de terrain d’entente entre employeurs et syndicats, c’est l’exécutif qui prendra le contrôle.
C’est avec une expression sérieuse et des traits tirés que les cinq délégations syndicales et celle du Medef se sont présentées peu après 2 heures du matin ce mercredi pour une conférence de presse finale. Quelques minutes plus tôt, la décision avait été prise de mettre fin aux négociations sur « emploi des seniors et parcours professionnels » sans parvenir à trouver un terrain d’entente. Un véritable échec pour les partenaires sociaux, qui avaient espéré jusqu’au bout un accord, même a minima. L’obstination les avait poussés à décaler de deux semaines la date de conclusion et à se lancer dans une ultime séance marathon de 48 heures. Tout cela, dans l’espoir d’éviter des conséquences en cascade, notamment sur la gestion de l’assurance chômage.
La négociation de ces derniers jours, intitulée « pacte de vie au travail « , devait être la dernière étape vers la prise en main du système par les partenaires sociaux. Ce pouvoir leur avait échappé en 2019 au profit de l’État, déjà à l’époque en raison de l’impossibilité…