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Après le triomphe des volleyeurs italiens, la coalition de Giorgia Meloni est divisée sur le droit à la nationalité

Le général Roberto Vannacci est un homme de bon sens. « Naître dans une écurie ne fait pas de vous un cheval »il aime à répéter, en citant une blague qui circule actuellement dans les réseaux réactionnaires et xénophobes italiens.

Depuis la sortie de son pamphlet auto-édité, Le monde à l’enversIl a acquis une notoriété qui l’a propulsé au Parlement européen, au nom de la Ligue du vice-président du Conseil des ministres, Matteo Salvini. Le 20 août, il a donc ressenti le devoir d’intervenir dans le débat sur une réforme de la loi sur la citoyenneté de 1992 qui divise actuellement la coalition du président du Conseil, Giorgia Meloni.

Le sujet n’est pas nouveau en Italie, où s’applique la loi du sang, mais il est revenu sur le devant de la scène à l’occasion des récents Jeux olympiques. Forza Italia, le parti fondé par feu Silvio Berlusconi, estime que les titres remportés par des sportifs nés de parents étrangers justifient une révision de la législation.

La formation prévoit donc l’application du Ius scholae, autrement dit le « droit de la plume », qui permettrait aux enfants nés en Italie de parents étrangers ou arrivés avant l’âge de 12 ans d’obtenir la nationalité s’ils ont fréquenté l’école pendant au moins cinq ans sans interruption dans le pays. Actuellement, les mineurs nés en Italie doivent demander la nationalité à leur majorité et fournir la preuve d’une résidence continue dans le pays pour l’obtenir.

La gauche en embuscade

La gauche, favorable à la pleine citoyenneté de naissance, s’est immédiatement emparée du débat pour faire avancer une réforme qu’elle réclamait depuis longtemps. la républiquele vice-président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et leader de Forza Italia, Antonio Tajani, a tenté de rassurer la Ligue et les Frères d’Italie de Giorgia Meloni opposés à toute réforme.

Il n’y a pas « Pas d’accord en coulisses » avec le Parti démocrate, il insiste : « C’est ce dont notre pays a besoin. Les gars, l’Italie a changé ! En deux ans, nous avons accueilli 170 000 Ukrainiens. C’est notre histoire. L’Empire romain nous a accueillis, en Sicile il y a beaucoup de noms d’origine arabe. » Avant de conclure : « C’est peut-être dû à mon éducation chrétienne, mais pour moi il n’y a pas de différence de couleur ou d’origine ethnique. Un bon Italien est quelqu’un qui croit en l’Italie, la connaît, la défend. Combien de soldats fils d’étrangers y a-t-il dans notre armée ? Et puis, les sportifs, les écoles que fréquentent nos enfants… le monde change et continue de changer, réveillons-nous ! »

La présidente du Conseil n’a pas toujours été hostile à l’acquisition de la nationalité pour les enfants étrangers scolarisés dans le pays. Dans un tweet de 2014, exhumé par l’opposition, elle assurait : « Non au jus soli automatique. Oui au jus culturae pour ceux qui s’identifient fièrement à la culture italienne après avoir terminé l’enseignement obligatoire. » Selon l’Institut national de la statistique, seuls 300.000 mineurs étrangers sur 900.000 répondraient aux critères et pourraient bénéficier du droit au stylo, s’il était adopté.

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Eleon Lass

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