Après l’attentat de Jérusalem, le gouvernement Netanyahu punit les familles des assaillants — RT en français

En représailles à l’attentat de Jérusalem-Est qui a fait sept morts à la sortie d’une synagogue, le gouvernement israélien promet une riposte « forte » en s’en prenant aux familles des assaillants. La communauté internationale appelle à la désescalade.
Les forces israéliennes ont bouclé le 29 janvier la maison familiale d’un Palestinien qui a tué sept personnes, en vue de la détruire, après que le gouvernement a annoncé des mesures visant à punir les proches des auteurs des attentats.
Au lendemain du raid israélien le plus meurtrier depuis des années en Cisjordanie occupée, suivi de tirs de roquettes depuis Gaza vers Israël et de frappes aériennes israéliennes de représailles, un Palestinien a tué le 27 janvier sept personnes à Jérusalem-Est. Le 28 janvier, un autre a blessé deux Israéliens lors d’une attaque, et le 29 janvier, des gardes israéliens ont tué un Palestinien en Cisjordanie.
Les violences font craindre une nouvelle spirale et les appels à la retenue se sont multipliés depuis l’étranger.
La France, les États-Unis et la Russie sur la même ligne
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, après Le Caire, est attendu à Jérusalem et à Ramallah les 30 et 31 janvier pour discuter des mesures de désescalade. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a demandé lors d’entretiens téléphoniques avec ses homologues israélien et palestinien, d’éviter « toute action susceptible d’entraîner une nouvelle détérioration ».
Le président français Emmanuel Macron a pour sa part exhorté Israéliens et Palestiniens le 29 janvier à « éviter les mesures susceptibles d’alimenter la spirale de la violence », selon un communiqué de l’Elysée.
Après les attentats anti-israéliens à Jérusalem-Est, la partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis le 28 janvier une réponse « forte ».
Son cabinet de sécurité, convoqué en urgence, a immédiatement annoncé que la maison de Khayri Alqam, 21 ans, auteur de l’attentat qui a tué six Israéliens et un Ukrainien près d’une synagogue avant d’être abattu, « serait mise sous scellés immédiatement avant sa démolition ».
Le 29 janvier, les soldats israéliens ont bouclé les entrées de la maison, après que les Palestiniens aient pris des choses.
La mère de Khayri Alqam a été détenue avec quatre autres personnes en garde à vue, selon la police, des 42 suspects arrêtés après la fusillade du 27 janvier dans le quartier de Neve Yaacov.
Israël annonce la « révocation des droits » des partisans du terrorisme
Le gouvernement est allé plus loin le 29 janvier en décidant de mettre sous scellés la maison de l’auteur de l’attentat du 28 janvier à Jérusalem-Est, alors même qu’il n’avait fait aucun mort.
Jusqu’à présent, Israël n’a démoli que les maisons des Palestiniens qui tuent des Israéliens. Et ce processus impliquait de donner un avis aux familles et un processus d’appel.
Dans le cas de Khayri Alqam, la maison a été rapidement bouclée sans préavis ni appel, une décision « prise au mépris total de l’État de droit », selon Dani Shenhar de l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme HaMoke.
Pour Israël, la démolition des maisons des Palestiniens accusés d’attentats a un effet dissuasif, mais les détracteurs de cette pratique la dénoncent comme une punition collective.
Le gouvernement a également annoncé la « suppression des droits » à la sécurité sociale des « familles de terroristes soutenant le terrorisme ». Et la révocation des cartes d’identité israéliennes des proches des assaillants était à l’ordre du jour de la réunion hebdomadaire du gouvernement le 29 janvier.
Ces mesures s’appliquent aux Palestiniens de nationalité israélienne, tels que les Arabes israéliens, et aux Palestiniens ayant le statut de résident à Jérusalem-Est.
Le cabinet de sécurité a également décidé de faciliter l’obtention de licences d’armes pour les civils.
Les attentats palestiniens à Jérusalem-Est, qui n’ont pas été revendiqués, ont eu lieu après la mort le 26 janvier de 10 Palestiniens dont des combattants et une femme dans la soixantaine, lors d’un raid militaire israélien à Jénine en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. . depuis 1967, la plus sanglante de ces dernières années. Et la violence n’a pas cessé.
Le 29 janvier, des gardes de sécurité israéliens ont tué un Palestinien de 18 ans près d’une colonie israélienne en Cisjordanie, selon les autorités palestiniennes. L’armée a affirmé qu’il était armé.
Une maison et un véhicule palestiniens dans le village cisjordanien de Turmus Ayya ont été incendiés. Un responsable de la sécurité israélienne a accusé les extrémistes israéliens.
Selon l’agence officielle palestinienne Wafa, 120 voitures ont été la cible de jets de pierres de colons israéliens et 22 magasins ont été attaqués à Naplouse en Cisjordanie dans la soirée du 28 janvier.
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