En Jordanie, les avis sont partagés sur le soutien à apporter à Israël alors que le royaume a intercepté des « engins volants » qui ont traversé son espace aérien lors de l’attaque iranienne.
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La Jordanie, pays voisin d’Israël, a reconnu avoir intercepté « machines volantes » avoir pénétré l’espace aérien jordanien lors de l’attaque de drones et de missiles lancée par l’Iran contre Israël, dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril. Ce qui n’est pas forcément du goût de la population jordanienne.
Cette intervention a provoqué la colère de nombreux Jordaniens, qui considéraient qu’abattre des cibles iraniennes dans le ciel du royaume équivalait à une participation de leur pays à la défense d’Israël. « Notre victoire pour la Palestine, le peuple palestinien et la résistance en Palestine nécessite la défense de la Jordanie et de sa souveraineté »estime Omar. « L’intervention de la Jordanie signifie qu’elle a participé à la défense d’Israël, tout comme l’Amérique et la Grande-Bretagne, et c’est une honte pour nous », a-t-il ajouté. juge pour sa part Nour.
« La Jordanie est incapable de s’engager dans une guerre régionale »
D’un autre côté, des observateurs, dont Hussein Al-Momani, craignaient qu’une intervention jordanienne dans l’attaque iranienne contre Israël ne conduise à une confrontation militaire avec les puissances régionales. Et ce, même si les autorités jordaniennes ont justifié que leur réponse aux missiles et avions iraniens visait avant tout à protéger les Jordaniens et la souveraineté de son espace aérien.
« La Jordanie reste un petit pays pauvre, incapable de s’engager dans une guerre régionale impliquant une force militaire importante comme les États-Unis et l’Iran. »
Hussein Al-Momani, observateur jordaniensur franceinfo
« Mais il ressort clairement des déclarations officielles que la Jordanie évite de se ranger du côté d’une des parties. », il ajoute. La Jordanie, qui a fermé son espace aérien au trafic aérien pendant plus de dix heures, a confirmé que les fragments de missiles tombés sur plusieurs régions du pays n’ont causé aucune victime civile ni de dégâts matériels importants.