Dans une interview accordée à CNN, le PDG de la compagnie aérienne à bas prix Michael O’Leary estime que le contrôle qualité chez Boeing n’est « pas acceptable ».
La confiance règne chez Ryanair. Lors d’un entretien avec CNN, Michael O’Leary, le patron de la compagnie aérienne à bas prix, explique que chaque nouvel avion livré par Boeing est désormais systématiquement inspecté pendant 48 heures par ses ingénieurs avant d’être mis en service.
En cause, les problèmes de qualité récurrents chez l’avionneur, plusieurs fois mis en lumière par les audits ordonnés par la FAA (le régulateur américain du transport aérien) après les différents incidents touchant le 737 Max, dont celui de la porte arrachée au milieu. . vol d’un avion d’Alaska Airlines.
Les contrôles 48 heures effectués sur chaque livraison sont justifiés selon le gestionnaire. « Nous ne sommes pas prêts à mettre un avion en service chez Ryanair à moins d’être pleinement convaincus que tout est là et comme il se doit. Il n’est pas acceptable que des avions soient livrés à moins de 100 %.
Le PDG confirme une nouvelle fois une baisse de cette qualité au cours des 18 derniers mois. « Nous disons depuis 18 mois, tant en public qu’en privé à Boeing, que le contrôle qualité post-Covid lors de la reprise de la fabrication d’avions n’était pas acceptable et devait être amélioré. »
Problèmes à partir de 2022
Et d’ajouter que ces problèmes ne sont pas récents. Dès 2022, « nous trouvions des petites choses comme des outils sous le plancher, dans certains cas des poignées de siège manquantes, des choses comme ça ».
En janvier dernier, Michael O’Leary avait déclaré avoir « découvert des problèmes mineurs dans les livraisons d’avions qui ne devraient pas survenir chez un constructeur de classe mondiale comme Boeing ».
Dans le cadre des audits réalisés depuis l’épisode de la porte arrachée, le New York Times a révélé que la FAA avait découvert « des dizaines de problèmes » dans le processus de fabrication chez Boeing et Spirit AeroSystemsl’un de ses principaux fournisseurs, épinglé à plusieurs reprises désormais.
Selon le quotidien américain, le rapport d’audit identifie le non-respect des « processus de fabrication approuvés » et des documents de contrôle qualité appropriés. Sur 89 points audités, Boeing a échoué sur 33 d’entre eux.
Certains exemples font froid dans le dos. La FAA a ainsi observé des mécaniciens de Spirit AeroSystems utilisant une carte-clé d’hôtel pour vérifier le sceau d’une porte… Une opération évidemment non conforme. Tout comme celle qui consistait à lubrifier un joint de porte avec du savon liquide grand public.
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