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Après la violente agression de Samara à la sortie d’un collège à Montpellier, les protagonistes interpellés, la famille sous le choc

La collégienne de 13 ans devait quitter son établissement ce mardi après 16 heures. Elle a été agressée et rouée de coups à une centaine de mètres. Victime d’une hémorragie cérébrale, elle a été transportée à l’hôpital Lapeyronie dans un état grave. Selon les enquêteurs, trois protagonistes principaux de ces coups ont été identifiés. Ils ont été interrogés ce mercredi soir par la police. Parmi eux, un élève de la même école, âgé de 14 ans, et deux garçons mineurs.

Un règlement de comptes entre collégiens a pris une tournure particulièrement violente et inquiétante ce mardi, vers 16 heures à la fin des cours d’Arthur-Rimbaud entre Celleneuve et La Paillade. Samara, une élève de quatrième de 13 ans habitant Juvignac, a été agressée à une centaine de mètres de l’établissement par plusieurs personnes. Selon des témoignages, elle était attendue par ses agresseurs et le lynchage était planifié et préparé via les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. « Cela aurait dû arriver vendredi mais elle n’est pas allée en cours car elle avait mal au ventre » assure sa mère, dévastée.

Placé dans un coma artificiel

Victime de coups de poing et de pied, et notamment d’un pinceau qui l’a fait tomber au sol, Samara a pu se réfugier auprès de sa mère qui, compte tenu de son état, a immédiatement appelé les secours. Victime de crises d’épilepsie, la collégienne a été transférée en urgence au service d’anesthésie et de réanimation de l’hôpital Lapeyronie où son diagnostic vital a été réalisé jusqu’à ce mercredi matin. Placée dans le coma artificiel, son état s’est amélioré dans la matinée.

Trois mineurs arrêtés

Ce mercredi matin, un élève de troisième du collège a été interpellé par la police, soupçonné d’avoir directement participé à l’attaque. Selon le procureur, elle a reconnu avoir frappé et a été entendue « pour tentative de meurtre sur mineur de moins de 15 ans ». Deux autres protagonistes du passage à tabac, qui aurait eu lieu devant une vingtaine d’autres jeunes, dont certains venaient d’autres établissements, ont également été interpellés. Âgés de 14 et 15 ans, ils ont été entendus ce mercredi soir par les enquêteurs, ajoute le parquet.

Le collège alerté avant les faits ?

Parallèlement à l’enquête, la mère de Samara, accompagnée de plusieurs femmes de la Harkie Women’s League, a décidé d’organiser un blocus à l’entrée de l’établissement compte tenu de l’émotion suscitée par cette affaire. «J’ai appelé l’école pour leur demander de la garder à l’intérieur. Et le directeur m’a appelé pour me dire de venir chercher ma fille » explique la mère de l’élève. Pourquoi Samara a-t-elle finalement franchi la porte de sortie, sachant qu’elle était probablement attendue ?

Présente sur place dès le milieu de matinée aux côtés du préfet François-Xavier Lauch, la rectrice Sophie Béjean n’a pas souhaité commenter ces propos. « Ce n’est pas à moi de clarifier les faits sur ce qui s’est passé. Nous voulons tout savoir sur ce qui se passe dans les écoles et dans ce collège en particulier ».

« Je suis ici depuis vingt ans, c’est la première fois que je vois ça »

Dès l’ouverture ce mercredi, l’équipe mobile académique de sécurité (EMAS) a été déployée sur place ainsi que du personnel de sécurité publique. La plupart des élèves (l’établissement en compte 850) sont restés dehors, rejoints sur la place par certains professeurs, eux-mêmes très marqués par cet épisode. « Je suis ici depuis vingt ans, c’est la première fois que je vois ça » a expliqué l’un d’eux. « Nous sommes dévastés par ce qui s’est passé. Rien ne peut justifier une telle violence. L’important est qu’elle s’en sorte en premier. », a ajouté un professeur de mathématiques. Les équipes pédagogiques et administratives ont été reçues dans l’après-midi par la rectrice Sophie Béjean et ses services. En fin de matinée, c’était la mère de Samara, suivie des femmes de la Harkie Women’s League qui avait été entendue. « Ils mettront les choses en place, je ne serai pas seul » témoigne la mère, dont l’autre enfant est scolarisé à Arthur-Rimbaud.

Selon les informations recueillies auprès du directeur et des enseignants, ce n’est pas la première fois que Samara est ainsi prise pour cible par d’autres élèves. Il y a un an, la jeune fille avait déjà été la cible d’actes de harcèlement. « Des mesures disciplinaires ont déjà été prises à l’encontre de leurs auteurs. Il y avait bien une mobilisation qui était là. » a assuré Sophie Béjean.

On a appris mercredi soir que les cours pourront reprendre ce jeudi au collège où une cellule d’écoute continuera d’être déployée.

Cammile Bussière

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