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Après la Namibie, le Zimbabwe lui aussi contraint de recourir à une solution extrême pour nourrir sa population

Après la Namibie, le Zimbabwe est lui aussi contraint de recourir à une solution extrême pour nourrir sa population (Photo prise au Zimbabwe près du parc national de Hwange en 2022)
TANTE ZINYANGE / AFP via Getty Images Après la Namibie, le Zimbabwe est lui aussi contraint de recourir à une solution extrême pour nourrir sa population (Photo prise au Zimbabwe près du parc national de Hwange en 2022)

TANTE ZINYANGE / AFP via Getty Images

Après la Namibie, le Zimbabwe est lui aussi contraint de recourir à une solution extrême pour nourrir sa population (Photo prise au Zimbabwe près du parc national de Hwange en 2022)

INTERNATIONAL – Le Zimbabwe va abattre 200 éléphants pour faire face aux pénuries alimentaires causées par la pire sécheresse qu’ait connue l’Afrique australe depuis des décennies, a annoncé vendredi l’autorité de la faune sauvage, suivant l’exemple récent de la Namibie.

Le pays a « plus d’éléphants que nécessaire »Le ministre zimbabwéen de l’environnement a déclaré mercredi au Parlement qu’il avait ordonné que l’abattage soit effectué par l’Autorité des parcs et de la faune du Zimbabwe (ZimParks).

Les 200 éléphants seront chassés dans des zones de conflit avec les populations humaines dans la réserve naturelle de Hwange, la plus grande du pays, a déclaré à l’AFP le PDG de ZimParks, Fulton Mangwanya.

La population d’éléphants du Zimbabwe est estimée à 100 000 individus, soit la deuxième plus importante au monde après celle du Botswana. Selon ZimParks, il y en aurait 65 000 dans le seul parc de Hwange, soit quatre fois plus que ce que le parc peut accueillir.

Le Zimbabwe et la Namibie en état d’urgence à cause de la sécheresse

La Namibie a annoncé début septembre qu’elle avait commencé à abattre plus de 700 animaux sauvages, dont 83 éléphants, dans le cadre de ce que le gouvernement a présenté comme un plan visant à nourrir la population frappée par la sécheresse tout en allégeant la pression sur les pâturages et les ressources en eau.

Le Zimbabwe et la Namibie font partie des pays d’Afrique australe qui ont déclaré l’état d’urgence en raison de la sécheresse.

« Le gouvernement devrait trouver des moyens plus durables et plus respectueux de l’environnement pour faire face à la sécheresse »a déclaré Farai Maguwu, directeur du Centre de gestion des ressources naturelles, une ONG. « Il faut arrêter ça parce que ce n’est pas éthique »il a ajouté.

L’effet «  dévastateur » éléphants dans leur habitat naturel

Chris Brown, écologiste et directeur de la Chambre namibienne de l’environnement, souligne néanmoins que « Les éléphants ont un effet dévastateur sur l’habitat naturel s’ils sont autorisés à se multiplier de manière exponentielle ».

« Ils endommagent l’écosystème et les habitats naturels (…) d’autres espèces moins emblématiques et qui comptent donc moins aux yeux des écologistes de salon assis en ville »il dénonce, « Ces espèces sont aussi importantes que les éléphants »dans un contexte où les habitats et les ressources en eau sont durement mis à rude épreuve par la sécheresse.

Le dernier abattage d’éléphants au Zimbabwe remonte à 1988.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime qu’il ne reste plus qu’environ 415 000 éléphants sur le continent (contre 3 à 5 millions au début du XXe siècle). Les éléphants d’Asie et d’Afrique sont considérés comme menacés d’extinction, à l’exception des populations d’Afrique du Sud, du Botswana, de Namibie et du Zimbabwe, qui sont considérées comme seulement « vulnérable ».

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Eleon Lass

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