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Il y a de cela quelques jours, la
Fnac a fermé ses portes de manière incongrue. C’est au tour d’une
autre enseigne de fermer ses portes…
Le 3 janvier dernier, la Fnac des Champs Élysées avait pour
objectif de faire une grande braderie de ses produits pour
anticiper sa fermeture définitive le 12 janvier. Cela étant, au vu
de l »affluence imprévue, l’enseigne qui détient aussi Darty
a pris la décision de fermer plus tôt que prévu. Et d’annuler
sa liquidation de stocks, qui allait faire le bonheur de nombreux
consommateurs après les fêtes de fin d’année. De son côté, c’est
une tout autre enseigne qui a annoncé sa fermeture
définitive…
Un concurrent de la
Fnac vient de tomber
C’est un coup dur… Une publication sur Facebook a mis le feu
aux poudres. Ainsi, une librairie plébiscitée par le public a acté
la fermeture définitive de son enseigne ce dimanche 5 janvier. Il
s’agit de la librairie Grand Largue située à
Saint-Martin-de-Ré, en Charente-Maritime. Certains ont
d’abord cru qu’il s’agissait d’une fermeture hivernale, pour les
fêtes de fin d’années. Ils espéraient ainsi pouvoir continuer leurs
achats après cette période. Mais des conversations sur le réseau
Facebook ont finalement abouti à la même conclusion : Grand Largue
ferme définitivement, tout comme la Fnac et sa boutique des
Champs…
Les petits libraires sur le point de
mettre la clef sous la porte
Pas de retour en arrière pour le petit libraire qui n’a, certes,
pas la renommée de la Fnac, mais qui avait un historique dans la
région. « Ça a toujours été un poumon, un lieu de vie,
de rencontre, a dit le maire martinais, Patrice
Déchelette, cité par le Phare de Ré. C’était vrai quand on y
trouvait la presse, mais le livre est aussi excessivement
important. C’est un compagnon, une manière de voyager, de
rêver », poursuit-il. L’élu se dit déçu de ne pas avoir été
prévenu plus tôt
de cette fermeture, comme l’ont fait d’autres commerçants qui
ont cessé leur activité. L’année dernière, il accusait déjà le coup
de la fermeture d’un distributeur de presse, finalement repris par
un autre.
Malgré ses récentes
fermetures, la Fnac a encore de beaux jours
Comment expliquer la fermeture de cette enseigne charentaise ?
« Pour des raisons économiques », soutient Guillaume
Laville, son gérant. Les petites librairies locales ne font pas le
poids face aux mastodontes que sont la Fnac, Rakuten ou Amazon. Ces
fermetures restent un coup dur pour les
bouquinistes, qui luttent encore et toujours contre la
concurrence déloyale des géants, avec un chiffre d’affaires de près
de 27%, suivi à 18,7% pour les hypermarchés. De leur côté, les
libraires seraient les moins rentables. Un comble, en somme, pour
ces passionnés, qui en font le cœur de leur business.
« Il faut que les éditeurs et leurs diffuseurs
augmentent nos remises. C’est la seule porte de sortie
qu’on a », estime à ce titre une libraire stéphanoise citée par
nos confrères du Parisien.