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après la fin des « émeutes de la soif », certaines populations restent menacées de pénurie d’eau potable

Le gouvernement algérien a réussi à éteindre les « émeutes de la soif », mais les habitants de la ville de Tiaret, au sud-ouest d’Alger, continuent de faire face à une chaleur extrême.

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Un homme boit de l'eau dans les rues d'Alger lors d'une canicule en juillet 2023. (photo d'illustration).  (BILLEL BENSALEM/APP/MAXPPP)

Des mesures d’urgence ont été prises par le gouvernement algérien pour approvisionner les populations de la région de Tiaret, mais rien ne dit qu’elles seront suffisantes, car il est possible qu’il soit à nouveau confronté à « émeutes de la soif ». Il s’agit de manifestations violentes pour dénoncer l’inertie des pouvoirs publics, alors que les habitants de Tiaret doivent faire face, depuis plusieurs semaines, à une pénurie d’eau potable.

Les images d’enfants, accoudés sous un camion-citerne, espérant qu’une goutte d’eau sorte du robinet et la colère des populations ont fini par mettre les pouvoirs publics d’Alger au pied du mur. Le président Tebboune est lui-même intervenu en fixant la date de l’Aïd-el-Kébir, au 16 juin 2024, pour approvisionner les habitants de Tiaret.

Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, est même venu s’excuser, bien conscient que la région était au bord d’une catastrophe sanitaire. « Il est impossible pour les citoyens de vivre dans de telles conditions. Si Dieu le veut, nous pourrons fournir aux habitants 10 000 mètres cubes d’eau, en plus des puits auxquels sont raccordés les services algériens pour la distribution », Il a décrit. Actuellement, trois puits sont opérationnels, mais je ne suis pas sûr que cela suffise à calmer les discussions. Cependant, nous avons besoin de calme pour résoudre les problèmes et faire taire les critiques. »

A la veille de l’Aïd-el-Kébir, des barricades étaient encore dressées dans les faubourgs de Tiaret et la situation était toujours tendue. Aujourd’hui, on peut parler d’un retour au calme, mais celui-ci reste très précaire et le gouvernement algérien est confronté à un problème plus profond.

Même si l’arrivée des pétroliers et les raccordements aux puits forés, en seulement 48 heures, ont démontré l’efficacité des autorités, tout cela ressemble plutôt à un pansement sur une jambe de bois. Autour de Tiaret, les trois barrages d’approvisionnement ne disposent plus que de 20 % de leurs réserves et depuis des années, la sécheresse empêche la recharge des nappes phréatiques en raison de la chaleur extrême.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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