Après des travaux d’installation de fibre, cette entreprise se retrouve privée de téléphone et d’Internet
« « Un mois, ça commence à paraître très long », déplore Christophe Gubala, qui dirige l’agence d’architecture et d’urbanisme Archistudio à Rouffignac-de-Sigoulès, dans le sud de la Dordogne. Depuis plus de trois semaines, son entreprise et ses huit salariés doivent recourir à des systèmes de fortune pour accéder à Internet ou à des…
« « Un mois, ça commence à paraître très long », déplore Christophe Gubala, qui dirige l’agence d’architecture et d’urbanisme Archistudio à Rouffignac-de-Sigoulès, dans le sud de la Dordogne. Depuis plus de trois semaines, son entreprise et ses huit salariés doivent recourir à des systèmes de fortune pour accéder à Internet ou au téléphone.
En cause, selon l’architecte : des travaux d’installation de fibre optique, réalisés dans la semaine précédant le 14 juillet. « Lors de ces travaux de déploiement, ils ont sectionné un câble qui alimente la zone d’activités du Roc de la Peyre, précise le professionnel. Depuis, l’hôtel d’affaires que nous occupons n’a plus de ligne téléphonique ni d’Internet. »
Pour cette agence, qui doit envoyer plusieurs gigaoctets de données par semaine, l’épisode est proche du cauchemar. « Cela fait trois ans que nous attendons la fibre, résume Christophe Gubala. Nous nous étions équipés, via notre opérateur téléphonique, d’un système SDSL pour avoir une garantie sur le débit et la régularité. Cela nous coûte entre 300 et 400 euros par mois et maintenant nous avons un boîtier de secours 4G qui coûte aussi très cher ! »
Manque de communication
La promesse d’obtenir la fibre en 2023 et enfin fin 2024 a incité l’entreprise à rester dans ses locaux de la campagne bergeracoise, à côté des vignes et des champs de blé.
« Mais là, on a l’impression qu’en modernisant, on sabote ce qui existe déjà », ajoute le responsable, qui déplore le manque de communication de l’opérateur Orange, qui s’est rendu sur place à plusieurs reprises. « On est dans le flou, on ne sait pas ce qui a été fait et ce qui reste à faire et on n’a aucune proposition de solution ou de compensation », ajoute-t-il.
L’inquiétude est d’autant plus grande qu’il reste encore quatre mois avant que la fibre n’atteigne les bureaux. « Nous devons recharger notre boîtier de secours chaque semaine pour envoyer les encombrants et ce lundi (5 août), nous devons envoyer un dossier de candidature », observe Christophe Gubala, dont l’agence gère les chantiers du centre événementiel, de la nouvelle caserne des pompiers et du bâtiment de la place Louis-de-la-Bardonnie à Bergerac.
Ce que répond Orange
Contacté, Orange a indiqué ne pas être directement l’opérateur de l’agence d’architecture et d’urbanisme, qui passe par un prestataire. Concernant les travaux, Orange indique que le câble sectionné se situe dans un local « plein de boue ». Ainsi, il a fallu demander des autorisations et un devis à une entreprise spécialisée pour réaliser l’hydrocurage. « Ça ne se fait pas comme ça, c’est un chantier compliqué », a précisé l’opérateur pour expliquer le retard. Il faut aussi prévoir une signalétique car le local se situe « au milieu d’un virage ». Comme Christophe Gubala, les services d’Orange indiquent que le problème devrait être réglé demain, mardi 6 août si « l’opération d’hydrocurage se passe bien ».