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Après des semaines d' »ambiguïté stratégique », Gérard Larcher assure ne pas souhaiter être Premier ministre

Après des semaines d' »ambiguïté stratégique », Gérard Larcher assure ne pas souhaiter être Premier ministre

Le président du Sénat Gérard Larcher ne veut pas être Premier ministre. Il a tenu à mettre les choses au clair, mardi devant le groupe LR.

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Le Président du Sénat Gérard Larcher, le 3 juin 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

«Ça met un terme à la rumeur», « c’est important qu’il s’exprime », « mieux vaut tard que jamais »… Les cadres de droite ne sont pas mécontents que Gérard Larcher ait enfin mis les points sur les i. A huis clos de la réunion des sénateurs LR du mardi 4 juin au matin – et dans le but que cela se répète – le président du Sénat est catégorique : « Je ne veux pas être le Premier ministre de Macron ».

A quelques jours des élections européennes, il y avait urgence car la petite musique de la coalition commençait à agacer certains élus, alors que la tête de liste François-Xavier Bellamy doit faire face aux questions des journalistes à ce sujet, ainsi qu’aux attaques des le RN et la Reconquête sur le thème : LR n’est pas l’opposition mais les futurs alliés d’Emmanuel Macron.

Gérard Larcher dit vouloir faire taire « des rumeurs dont on connaît les origines ». A droite, nombreux sont ceux qui accusent l’Élysée, et les macronistes en général, d’exploiter l’hypothèse Larcher à Matignon pour discréditer LR en fin de campagne. Mais c’est un peu plus compliqué que ça, car Gérard Larcher lui-même soufflait le chaud et le froid. « C’est le moins qu’on puisse dire », grimace un sénateur. Un conseiller LR s’amuse : « Larcher a cultivé l’ambiguïté stratégique, il a joué avec cette idée ».

Répétez simplement ses déclarations. Interviewé mi-mai par La Tribune du dimanche sur l’hypothèse d’arriver à Matignon à la tête d’une coalition entre LR et la macronie, le président du Sénat intervient : « ces décisions appartiennent au président de la République ». Pas vraiment une fin à ne pas recevoir, ni une offre de service justifiée par son entourage. Reste que Laurent Wauquiez avait jugé utile, au cas où, de rappeler à Gérard Larcher tout le mal qu’il pensait d’un éventuel accord avec le chef de l’Etat. Mais il y a une semaine, Gérard Larcher expliquait – toujours énigmatique – à l’AFP qu’il faudra amener « répondre » en cas de raz-de-marée d’extrême droite aux urnes du 9 juin.

Mardi matin devant les sénateurs Gérard Larcher a donc souhaité clore ce chapitre. « C’est surtout Macron qui ne veut pas que Larcher soit Premier ministre », dénonce une teneur de droite. Rappelons que ce n’est pas la première fois que son nom circule pour Matignon. Déjà au temps des « gilets jaunes », puis régulièrement depuis 2022 et l’absence de majorité absolue macroniste à l’assemblée. Un stratège LR est donc formel : « Quoi qu’il fasse, son nom reviendra lors de la prochaine crise ! »

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