Hervé Legros a résisté pendant des mois.
Mais ce jeudi, le tribunal de commerce de Lyon a prononcé la liquidation judiciaire de la filiale de gestion Alila. Ce qui sonne le glas du promoteur immobilier spécialisé dans le logement social.
« Ces derniers jours, l’issue semblait inévitable, mais jusqu’au bout, on a voulu y croire. Nos partenaires bancaires, détenteurs d’obligations de relance et principaux créanciers nous avaient témoigné leur soutien, mais cela n’a malheureusement pas suffi « Hervé Legros, PDG, déclare dans un communiqué, évoquant « la fin d’une histoire humaine et collective, et c’est un chapitre qui se clôt avec une grande douleur ».
Entre la crise immobilière et les nombreuses révélations sur les dirigeants du groupe, Alila est dans l’oeil du cyclone et fait face à des créanciers et partenaires de moins en moins patients et conciliants. Un prestataire de services avait même condamné Alila à payer 1,463 million d’euros d’astreinte.
Hervé Legros avait récemment demandé au tribunal de commerce de bénéficier d’une procédure de sauvegarde accélérée, mais les juges l’ont refusé, obligeant Alila à se déclarer en cessation de paiements, et s’orienter logiquement vers une liquidation judiciaire.
En début d’année, Hervé Legros a été mis en examen pour travail dissimulé, abus de biens sociaux, faux et usage de faux et harcèlement moral. Une enquête ouverte a donné lieu à des perquisitions dans ses locaux à la Cité internationale ainsi qu’à des gardes à vue qui ont également concerné son épouse.
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