ENQUÊTE – La crise que traverse l’industrie du jeu vidéo, qui a débuté il y a un an, s’intensifie. Elle est due notamment à la hausse des taux d’intérêt, mais aussi à une surproduction que le marché peine à absorber.
« Si d’ici octobre nous ne trouvons pas 2 millions d’euros pour financer la fin de la production de notre jeu, cela pourrait être la fin de notre entreprise après dix ans d’existence »se confie à la Figaro le cofondateur d’un studio de jeux vidéo français, qui préfère garder l’anonymat. En deux ans, il a accumulé les déceptions : un prestigieux investisseur international qui refuse de remettre son argent dans le pot, deux éditeurs qui se rétractent juste avant la signature des contrats… « Depuis ce printemps, nous sommes en discussions avec une vingtaine d’éditeurs, sans succès. »déplore-t-il. Ce jeu, en développement depuis plusieurs années, nécessite encore un an de travail avant de pouvoir être mis en vente. Mais les joueurs pourraient ne jamais l’avoir entre les mains. Une trentaine d’emplois sont en jeu.
Cette histoire devient malheureusement monnaie courante dans l’industrie du jeu vidéo, qui se réunit cette semaine en Allemagne au salon Gamescom. Si les visiteurs…