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Après ces critiques homophobes contre Lucie Castets, la gauche monte au créneau

Après ces critiques homophobes contre Lucie Castets, la gauche monte au créneau


Les mots choisis par l’écrivain Richard Millet pour décrire Lucie Castets, candidate de la gauche au poste de Premier ministre, sur le plateau de Cnews, ont suscité la colère de son camp.

La candidature de Lucie Castets au poste de Premier ministre ne fait décidément pas l’unanimité. Mais si les arguments du camp présidentiel et des autres opposants de gauche et de l’alliance du Nouveau Front populaire sont essentiellement politiques, voilà que la haute fonctionnaire fait l’objet de commentaires sur sa personne et son orientation sexuelle. C’est à l’antenne de Cnewsdans l’émission de Pascal Praud, qu’un propos homophobe à l’encontre de Lucie Castets a été tenu par l’écrivain Richard Millet.

« Qui est cette femme ? On a choisi une personne inconnue, sexuellement incorrecte, tout ça va ensemble, qui est de gauche. Ce n’est pas possible », a jugé l’essayiste, exprimant sa nette opposition à la candidate du NFP. Blanc en plateau, avant que l’animateur Pascal Praud ne corrige son invité sur ses propos, sans trop le brusquer : « Qu’est-ce que ça veut dire une orientation sexuelle correcte ? L’animateur que je suis doit intervenir car ce n’est justement pas le sujet. »

Richard Millet tente aussitôt une autocorrection : « On choisit une personne inconnue, c’est presque une construction : on choisit une femme (…) elle a 40 ans, elle n’est pas mauvaise, elle est bien orientée sexuellement selon les nouveaux standards du nouveau monde. » Un discours sous-entendant que l’homosexualité pourrait être un critère politique : « Quand on est dans une logique politique de ce genre, c’est un plus. » Fin de l’explication des propos polémiques de l’essayiste, que résume Pascal Praud comme une « analyse » qu’il « ne (veut) pas contester puisque (…) sur ce plateau (…) vous avez une liberté de ton et un regard que les autres n’ont pas. »

La gauche annonce qu’elle va s’emparer d’Arcom

La séquence n’est pas passée inaperçue à gauche et plusieurs politiques ont dénoncé le discours de l’écrivain jugé homophobe. « L’homophobie est un délit, pas une opinion politique » a rappelé Sandrine Rousseau sur X. « Toujours plus loin dans l’abjection » a réagi le communiste Ian Brossat sur le même réseau social. Quant à Fabien Roussel, le patron du PCF, il a annoncé qu’il saisissait l’Arcom, dénonçant un passage « honteux et illégal » et estimant que « face à la haine homophobe, le régulateur doit agir avec la plus grande fermeté ». Réaction également dans les rangs de LFI avec le député Hadrien Clouet : « On sait depuis longtemps que Richard Millet est un pédant fasciste. Si Cnews l’invite, c’est pour livrer les ordures que constitue sa pensée ».

Richard Millet, écrivain et auteur de plus de 80 livres, a été au cœur de plusieurs polémiques. Il a notamment été accusé de racisme et d’apologie du crime après la polémique qui a suivi la publication de son essai Éloge littéraire d’Anders Breivik. Le livre fait référence et réhabilite le terroriste d’extrême droite norvégien qui a perpétré un attentat qui a tué 77 personnes à Oslo et sur l’île d’Utoya en 2011.

Lucie Castets, qui avait fait son coming out après avoir été choisie par le NFP comme candidate de la gauche au poste de Premier ministre, avait déjà fait l’objet d’une vague de haine et d’insultes homophobes sur les réseaux sociaux. Elle avait révélé être mariée à une femme dans une interview publiée dans Paris Match 6 août.

GrP1

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