C’est un véritable choc pour un homme qui pensait avoir mis de côté ses économies dans un endroit sûr sous la forme d’un Livret A.
Et pourtant, ce cas illustre les risques insoupçonnés liés à ce placement soi-disant infaillible.
Un cauchemar financier : les économies envolées sans un mot
En mai 2024, cet habitant de Tours a fait une découverte inattendue. Il apprend avec stupeur que son Livret A, qu’il pensait toujours actif, avait été clôturé en 2016 sans qu’il en soit informé.
Un coup de tonnerre d’autant que ce compte, ouvert par ses parents en 1975, était pour lui l’unique lien avec la Caisse d’Épargne d’Indre-et-Loire.
Le plafond a atteint 22 950 euros, sans compter les intérêts accumulés depuis des années. Le montant total s’approche des 27 000 euros selon les calculs de son avocat, Me Tournier.
Cependant, ce Tourangeau se retrouve face à une perte qu’il qualifie de « toutes ses économies ». C’est comme un rêve qui se brise en mille morceaux.
Et là, il décide de réagir. Il s’attaque au système en déposant plainte et prépare son dossier pour le tribunal judiciaire de Tours, qui se penchera sur l’affaire en mars 2026.
Un an d’attente, des nuits sans sommeil, pour ce quinquagénaire qui espère au moins un peu de justice.
La banque et ses justifications : un flou juridique inquiétant
Mais que s’est-il réellement passé ? D’un côté, la banque évoque la réglementation sur les comptes inactifs où elle se voit dans l’obligation de transférer les fonds à la Caisse des dépôts et consignations après une période sans mouvement.
De l’autre, le client soutient qu’il n’a jamais été averti d’une quelconque fermeture de son compte. L’affaire se complique lorsque la banque conteste un transfert d’argent prétendument effectué huit ans plus tôt. Elle ne retrouve aucune trace dans ses registres.
Le fond du problème est donc un défaut d’information flagrant. Le client n’a jamais été informé de l’inactivité de son Livret A, ni de la clôture imminente du compte. Même les comptes dits « sûrs » peuvent cacher ainsi des pièges.
Les dangers du Livret A : faut-il se méfier ?
Cette histoire soulève une vraie question : à quoi sert vraiment de remplir son Livret A si on doit y jeter un œil constamment ?
Car même si ce placement est supposé être le plus sûr, il n’échappe pas à des failles. Le cas de ce Tourangeau le rappelle brutalement : on ne peut jamais baisser la garde même avec les placements les plus fiables.
Livret A : toujours le chouchou des Français ?
En 2024, malgré ce genre d’incidents, le Livret A reste le placement préféré des Français. Une étude de la Banque de France publiée cette année dit même qu’en 2023, l’épargne réglementée a battu des records.
L’encours total a progressé de 7 %, atteignant près de 935,5 milliards d’euros, avec un Livret A qui frôle les 414 milliards d’euros.
En moyenne, chaque détenteur possède 7 077 euros sur son compte.
Et pour ceux qui se croient à l’abri, comme le Tourangeau, tout peut basculer. Le message principal ici est de ne jamais négliger l’activité de son compte.
Même un Livret A qui est l’un des placements les plus populaires et apparemment inoffensifs peut réserver de mauvaises surprises.
