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Le milliardaire a confirmé que son réseau de télécommunication Starlink continuera de fournir ses services aux Ukrainiens, malgré une vive altercation avec le gouvernement polonais, qui paie l’entreprise américaine pour la fourniture de son réseau aux armées de Kiev.
Le milliardaire Elon Musk, conseiller spécial de Donald Trump, a promis dimanche de maintenir l’accès ukrainien à son réseau de satellites Starlink, après de vifs échanges sur son propre réseau social, X, avec le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski. «Pour être extrêmement clair, malgré tous mes désaccords avec la politique de l’Ukraine, Starlink ne fermera jamais ses terminaux», a écrit Elon Musk dimanche soir.
Avant d’ajouter, pour se justifier d’avoir haussé le ton : «Je veux simplement dire que sans Starlink, les réseaux ukrainiens s’effondreraient puisque les Russes peuvent brouiller tous les autres canaux de communication! Mais jamais nous le ferions ou l’utiliserions comme un moyen de négociation».
Car dans la journée de dimanche, Elon Musk avait jeté le doute sur la poursuite de la fourniture de Starlink (dont l’arrêt est envisagé par des médias américains depuis plusieurs semaines) en écrivant : «Mon système Starlink est la colonne vertébrale de l’armée ukrainienne. Toute leur ligne de front s’effondrerait si je l’éteignais».
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Cette menace à peine voilée a poussé le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski à lui répondre, en rappelant que cette fourniture n’avait rien de philanthropique : «C’est le ministère polonais de la Numérisation qui paie les satellites Starlink pour l’Ukraine, pour 50 millions de dollars par an.» «Calme-toi, mon petit. Tu paies une petite partie du coût total. Et il n’y a pas de substitut à Starlink», lui a rétorqué Elon Musk.
Puis le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio – qui selon la presse américaine a récemment eu des désaccords avec Elon Musk – s’est mêlé à l’échange, accusant son homologue polonais d’«inventer des choses» : «Personne n’a menacé de couper l’accès à Starlink à l’Ukraine. Et dites ’merci’ parce que sans Starlink, l’Ukraine aurait perdu cette guerre depuis bien longtemps et les Russes seraient actuellement à la frontière polonaise», a-t-il ajouté.
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Cette fois encore, comme après l’altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison blanche dix jours plus tôt, cette injonction à la reconnaissance a été prestement entendue. Radoslaw Sikorski a en effet répondu dans la foulée : «Merci Marco pour cette confirmation que les courageux soldats ukrainiens peuvent compter sur le service numérique vital conjointement apporté par les États-Unis et la Pologne».
Si l’importance des télécommunications dans la tactique des forces ukrainiennes est unanimement reconnu, l’idée qu’il n’existe pas d’alternative à Starlink divise les spécialistes. De façon générale, les Européens sont désormais de plus en plus à la recherche de solutions pour minimiser leur dépendance à ce service.
En début d’année, Giorgia Meloni laissait ainsi entendre que l’Italie n’avait peut-être pas d’autre choix que de confier ses communications sécurisées à l’opérateur satellitaire américain Starlink, ce qui aurait fait de l’Italie le premier pays européen à s’engager avec la société d’Elon Musk pour des services autres que civils. Si ce dernier s’est dit immédiatement «prêt à fournir à l’Italie la connectivité la plus sûre et la plus avancée», l’affaire a suscité un tel émoi dans les milieux militaires italiens qui redoutent la fuite de données stratégiques, que le gouvernement a dû vite réfréner son enthousiasme initial et envisage désormais un contrat avec le concurrent européen, Eutelsat.
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