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Après avoir demandé un mandat d’arrêt contre Netanyahu, Ciotti souhaite que la France quitte la CPI

Capture d’écran de BFMTV Éric Ciotti souhaite que la France quitte la Cour pénale internationale (22 mai 2024)

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Éric Ciotti souhaite que la France quitte la Cour pénale internationale (22 mai 2024)

POLITIQUE – Pour lui, la Cour pénale internationale a franchi un point de non-retour. Interrogé ce mercredi 22 mai sur BFMTV, le président LR Éric Ciotti s’est montré particulièrement dur envers la juridiction basée à La Haye, aux Pays-Bas, deux jours après que le procureur de la CPI a demandé un mandat de jugement contre, entre autres, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

 » Je crois que la Cour pénale internationale a définitivement perdu sa crédibilité, qu’elle n’existera plus, c’est ridicule », a taclé Éric Ciotti.  » Destituer le Premier ministre d’un État démocratique qui défend la pire attaque terroriste jamais vue » n’est pas acceptable, poursuit le député des Alpes-Maritimes, en référence à l’attentat du 7 octobre perpétré par le Hamas. C’est pourquoi il dit : « Oui, la France doit se retirer de la CPI. »

Dans la lignée de l’affrontement idéologique qui a lieu en France depuis l’annonce du procureur de la CPI, le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, s’est empressé de réagir aux propos d’Éric Ciotti sur son compte X (ex-Twitter).  » Ces gens donnent des leçons au monde entier, mais veulent détruire l’un des principaux acquis du droit international de la fin du XXe siècle. Ciotti s’est définitivement discrédité. »

 » Pas d’équivalence entre le Hamas et Israël »

En début de semaine, le procureur britannique de la Cour pénale internationale, Karim Khan, qui suit de près l’évolution du conflit israélo-palestinien, a franchi une étape importante en demandant l’émission de mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu donc, mais aussi contre de hauts responsables israéliens. et les dirigeants du Hamas.

Si la France, par la voix du Quai d’Orsay, a assuré son  » soutien à la Cour pénale internationaleson indépendance et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations », le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a ensuite précisé la position française mardi.  » Ces demandes simultanées de mandats d’arrêt ne doivent pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël » a-t-il déclaré lors de la séance de questions au gouvernement, mardi 21 mai. Sans toutefois jamais envisager une sortie française de la CPI.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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