Après avoir accusé la France de déficit excessif, voici les recommandations de l’UE pour la relance économique
Quelques jours après avoir menacé de mesures disciplinaires la France pour mauvaise gestion de ses finances publiques, l’Union européenne propose des solutions au pays à travers quelques recommandations pour remettre son déficit budgétaire sur une trajectoire descendante. Plusieurs points contenus dans ce paquet de printemps sont déjà au centre de la campagne pour les élections législatives anticipées.
La Commission européenne vient de publier le paquet de printemps du Semestre européen contenant des orientations stratégiques au profit des États membres pour la compétitivité de l’Union européenne et la santé des finances publiques. Le document comprend des informations clés sur les priorités économiques et sociales de l’UE pour l’année prochaine sur des questions liées à l’éducation, à l’emploi, à l’environnement et aux dépenses publiques.
Dans ce contexte, le document propose à la France des outils capables d’apporter une plus grande compétitivité à son économie. Pour la Commission européenne, cet objectif passe nécessairement par l’amélioration de l’éducation. » L’amélioration des résultats éducatifs et du développement des compétences est essentielle pour la productivité et la compétitivité de l’UE. », note-t-on dans le document, où il est précisé que cette démarche permet de mettre fin à « pénuries et inadéquations de compétences » qui impactent, de leur côté, le taux de chômage en France. Un taux de chômage qui reste supérieur à la moyenne européenne avec 7,6% contre 6,1% au niveau continental au dernier trimestre 2023.
L’UE recommande d’améliorer les conditions d’emploi et d’éducation…
En fait, pour la Commission européenne, l’amélioration des conditions d’emploi et d’éducation devrait favoriser la croissance économique et contribuer à réduire la dette publique. Cela nécessite de réduire les dépenses publiques. Pour Bruxelles, cela passe d’abord par la nécessité de rendre le système fiscal français plus efficace en supprimant certaines niches fiscales jugées » trop nombreux et représentant une lourde charge budgétaire « .
La Commission européenne, qui salue le rapport sur l’évaluation de la qualité de l’action publique réalisé en 2023, déplore en revanche le manque de mise en œuvre dont elle souffre. » À l’avenir, il sera important de veiller à ce que les résultats de l’examen des dépenses aient un impact plus important sur les futurs plans budgétaires. », recommande-t-elle.
De son côté, la compétitivité des entreprises reste également au centre des préoccupations de la Commission européenne, qui demande à la France davantage de mesures pour « promouvoir la compétitivité » notamment avec l’amélioration de « l’environnement des affaires « . Dans cette optique, Bruxelles prend acte des baisses des impôts sur la production et du projet de suppression progressive de la Contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) qui devrait prochainement être appliquée en France.
Enfin, en matière d’environnement, l’UE souhaite que la France fasse plus que mettre en œuvre des mesures politiques pour soutenir une transition équitable vers la neutralité climatique. La suppression progressive des subventions à l’usage des énergies fossiles et l’accélération du déploiement des énergies renouvelables sont des mesures à prendre, selon la Commission européenne qui doit, rappelons-le, transmettre de nouvelles recommandations en novembre prochain. ciblés pour l’amélioration des finances publiques. Ces recommandations visant à orienter le déficit public sur une meilleure trajectoire doivent commencer à être mises en œuvre dans les six mois précédant la chute des sanctions financières.