Après 111 ans d’attente, Florence s’enflamme pour le premier grand départ en Italie
Pour la première fois dans l’histoire de l’épreuve, le Tour de France s’élance depuis l’Italie, pays hôte d’un autre Grand Tour. Une belle ambiance s’est déjà emparée de la ville, à deux jours du départ.
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Sur les hauteurs de la ville, tout Florence était en feu, dans une belle ambiance et sous une chaleur étouffante. A deux jours du grand départ du Tour de France, les coureurs ont pu, à l’occasion de la présentation des équipes, jeudi 27 juin, prendre le pouls d’une ambiance italienne à la hauteur des attentes et de l’événement.
Tout au long de l’après-midi, depuis l’arrivée des bus dans les rues sinueuses de la ville, jusqu’au défilé pour arriver à la présentation, en passant évidemment par le grand rendez-vous sur la scène installée sur la Piazzale Michelangelo, le public italien a acclamé les coureurs dans une ambiance chaleureuse. atmosphère. « Quand on voit la ferveur du public, ça donne envie de se lancer et de prendre la route »sourit le sprinteur français Arnaud Démare (Arkéa-B&B Hôtels) après son entrée sur scène.
Les supporters ont réservé un accueil particulièrement fervent aux quatre favoris annoncés, Tadej Pogacar, grand vainqueur à l’applaudissement, Primoz Roglic, Remco Evenepoel et Jonas Vingegaard. Mais aussi aux locaux de l’étape, comme Gianni Moscon ou Giulio Ciccone, ex-maillot jaune. « C’est un pays de cyclisme, qui a beaucoup de passion à donner pour encourager les coureurs »a assuré l’Italien Luca Mozzato (Arkéa-B&B Hôtels).
Au cœur de la ville, les plus beaux monuments se sont parés des couleurs du Tour. Sur le Palazzio Vecchio, des drapeaux accrochés contre la pierre rouge rappellent les différents maillots spécifiques. Sur le Ponte Vecchio, les célèbres bijoutiers jouent également avec les couleurs jaune, vert et rouge dans leurs vitrines. « L’ambiance est magnifique. On m’avait dit qu’en France il ferait très chaud, mais ici il fait déjà très fort »apprécié le jeune champion belge, Arnaud de Lie (Lotto Dstny), qui vivra sa première Grande Boucle.
Il faut dire que ce grand départ italien se faisait attendre. En 111 ans d’histoire, la Grande Boucle n’était encore jamais partie de la Botte, pourtant pays du cyclisme, qui a fourni de nombreux champions, et pays hôte de l’un des deux autres Grands Tours du calendrier, le Giro. « Je pense que c’est vraiment un grand moment, il y a un sentiment d’attente important. C’est vraiment un événement historique, car il n’y avait jamais eu de départ en Italie. Dans une histoire qui a commencé en 1903, cela signifie beaucoup »explique Ciro Scognamiglio, journaliste à la La Gazzetta dello Sportqui suit le cyclisme depuis 2003.
Florence s’était déjà positionnée pour accueillir le grand départ en 2014, un an après les mondiaux de cyclisme organisés dans la ville toscane, mais les organisateursLes amateurs avaient préféré Leeds et le Yorkshire. Il aura donc fallu attendre dix ans pour voir la Grande Boucle enfin s’installer de l’autre côté des Alpes, un siècle après la première victoire italienne sur l’épreuve (Ottavio Bottecchia, également vainqueur en 1925). Une attente qui a sans doute nourri et entretenu la passion déjà affichée dans la ville, pleine de promesses pour l’ambiance des étapes à venir.