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Apple : Warren Buffet vend la moitié de ses actions, le sage d’Omaha aux commandes quand les valorisations sont élevées

Apple : Warren Buffet vend la moitié de ses actions, le sage d’Omaha aux commandes quand les valorisations sont élevées

Une pomme par jour éloigne le médecin, à condition de bien viser. Le célèbre dicton anglais, revisité avec une touche de Winston Churchill, a trouvé un écho auprès du milliardaire Warren Buffet. Craignant que les valorisations ne s’éloignent trop du cœur de la cible, dans un monde où la Chine montre des signes de faiblesse, le sage d’Omaha a décidé de liquider près de la moitié de ses actions Apple au deuxième trimestre, après avoir réduit ses avoirs de 13% au premier trimestre 2024. Sa participation est désormais réduite à 400 millions d’actions, contre 905,6 millions fin 2023. Ces ventes pour le moins agressives ont permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une trésorerie record de 277 milliards de dollars, en hausse de 88 milliards, un nouveau record ! La nouvelle intervient alors que la firme a réduit méthodiquement sa participation dans Bank of America (de 8,8%), son deuxième plus gros portefeuille après Apple.

Cette transaction démontre que Warren Buffett a su profiter des valorisations élevées générées par le boom de l’IA pour vendre ses actifs au meilleur prix. Le 15 juillet, Apple a atteint un sommet historique à 237,23 dollars. Un revers pour Apple, mais qui interroge aussi sur l’évaluation par le milliardaire des niveaux actuels du marché. Les rachats d’actions de Berkshire Hathaway, tombés à 345 millions de dollars sur le trimestre, au plus bas depuis 2018, renforcent l’idée que Warren Buffett considère la Bourse comme surévaluée. Selon FactSet, le S&P 500, qui sert de référence aux gestionnaires américains, se négocie à 22,1 fois les bénéfices attendus en 2024 et 19,3 fois ceux en 2025, soit plus que la moyenne sur 20 ans de près de 16 fois. Lors de l’assemblée générale des actionnaires en mai, l’investisseur avait évoqué la difficulté d’utiliser son cash. Nous aimerions les dépenser, mais nous ne les dépenserons pas à moins de penser que nous faisons quelque chose qui comporte très peu de risques et qui peut nous rapporter beaucoup d’argent. « , avait-il souligné. En homme sage, le nonagénaire – 93 ans -, en plus de sécuriser son portefeuille, évite une taxe trop lourde sur les plus-values. Ou comment faire d’une pomme deux oiseaux !

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