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Aperçu | France – Canada, la revanche impossible ? • USA Basketball

Nicolas Batum et les Blues défient le CanadaIl y a un an, le France vivait l’enfer à Jakarta. Une défaite de 30 points (95-65) contre les Canada qui torpillera directement sa Coupe du monde 2023. Cet après-midi (18h00), les deux équipes se retrouvent en quarts de finale des Jeux Olympiques 2024 et la crainte pour les Bleus est de revivre le même enfer à Paris…

Car le Canada arrive à ce match avec sa belle médaille de bronze de la dernière Coupe du monde, et une phase de poules parfaite, dans le « groupe de la mort ». Certes, Shai Gilgeous-Alexander et ses coéquipiers n’ont pas écrasé la Grèce, l’Australie ou l’Espagne, avec des victoires de +7, +10 et +3, mais les joueurs de Jordi Fernandez ont toujours trouvé des solutions, tant en attaque qu’en défense, face à trois équipes solides, pour s’imposer.

Comment résister à la pression canadienne?

Avec une moyenne de 21,0 points à 60% de réussite au tir, dont 46% à 3 points, il est RJ Barrett qui a mené le Canada à l’offensive lors des matchs de groupe, devant Shai Gilgeous-Alexander (19,0 points) et Dillon Brooks (14,3 points). Mais nous avons aussi vu André Nembhard de faire très mal à l’Espagne, tandis que Jamal Murray est pour l’instant extrêmement discret. Limité en termes de minutes, il s’est contenté de jouer les organisateurs…

Bien sûr, pour se rassurer, on peut dire que le banc du Canada n’a pas toujours été très convaincant durant la phase de poules, et que le secteur intérieur (Dwight Powell, Kelly Olynyk, Trey Lyles, Khem Birch…) est composé de combattants limités, mais l’impact physique que ce groupe impose défensivement est carrément effrayant. Surtout pour les Bleus qui ont explosé justement à cause de ce point face à l’Allemagne.

« On a été totalement étouffés par l’impact allemand en première mi-temps. Dans les contacts, la rudesse. Il faut réussir à ne pas reculer, à bien se démarquer malgré les contacts et la pression » a admis Vincent Collet. « Les fondamentaux du jeu à ce niveau ne sont pas respectés. C’est ça le défi, surtout quand on va jouer contre le Canada, qui est peut-être la pire équipe du plateau. Les Allemands sont très organisés et ils ont une défense adaptée à leur gabarit, en fermant les espaces. Mais les Canadiens sont autre chose en termes d’agressivité. Ils traquent les porteurs de balle, c’est l’équipe qui met le plus de pression dans le tournoi. »

Victor Wembanyama parviendra-t-il à tenir ses positions, à recevoir le ballon là où il est censé le recevoir, sans être constamment repoussé comme il l’a été par l’Allemagne ? Ce sera crucial, alors que Dillon Brooks devrait être en première ligne face à l’Alien français.

Des changements promis…

Pour Vincent Collet, l’autre point crucial est de trouver une base défensive pour ce quart de finale, « le match le plus important de la compétition »comme ne cessent de le répéter les acteurs. Dispersée comme un puzzle par Dennis Schröder et Franz Wagner, la défense des Bleus doit à tout prix tenir tête à Shai Gilgeous-Alexander et compagnie.

« Personnellement, je voulais absolument qu’on progresse en attaque tous les jours mais je n’aurais jamais pensé qu’on pourrait devenir une équipe offensive avec le groupe que nous avons » l’entraîneur n’arrêtait pas de répéter. « Encore une fois, il faut mesurer ce qu’il y a, en tant qu’équipes. On voit des joueurs exceptionnels partout dans les autres équipes, et donc il faut rester à notre place. De notre côté, notre seule possibilité d’exister serait de défendre beaucoup plus fort. Je ne bougerai pas. Ce n’est pas qu’une conviction, c’est une réalité. C’est le premier défi du match de mardi, retrouver un niveau défensif qui nous permette d’espérer. Sinon, il ne peut y avoir aucun espoir face à une telle armée de talents. On parle beaucoup de Shai (Gilgeous-Alexander) ou (Jamal) Murray mais on a vu (Andrew) Nembhard qui a tiré sous tous les angles mais il y a aussi (RJ) Barrett… Je ne vais pas tous les citer. Un match d’attaque ne peut de toute façon mener nulle part donc il faudra défendre chaque centimètre carré. »

Sans un meneur ou un arrière capable de créer des brèches et de jouer le pick-and-roll à haut niveau, les Blues sont donc dépendants d’une solidité collective… qu’ils n’ont pas.

En amont de ce quart de finale, outre l’échange de mots entre Evan Fournier et Vincent Collet, les membres de l’équipe de France ont avoué réfléchir à des changements, plus ou moins profonds, afin de créer l’exploit et d’atteindre les demi-finales. Mais on voit mal les Bleus faire leur révolution en plein tournoi, surtout dans ces conditions.

LES CINQ MAJEURS CANADIENS

Shai Gilgeous-Alexander – Luguentz Dort – RJ Barrett – Dillon Brooks – Dwight Powell

PERSONNEL DU CANADA

Nickeil Alexander-Walker (1m96, 25 ans)
RJ Barrett (1m98, 24 ans)
Khem Birch (2m06, 31 ans)
Dillon Brooks (1m98, 28 ans)
Luguentz Dort (1m94, 25 ans)
Melvin Ejim (2m01, 33 ans)
Shai Gilgeous-Alexander (1m98, 26 ans)
Trey Lyles (2m06, 28 ans)
Jamal Murray (1m93, 27 ans)
Andrew Nembhard (1m92, 24 ans)
Kelly Olynyk (2m11, 33 ans)
Dwight Powell (2m08, 33 ans)

LA DIFFUSION

Le match France-Canada devrait être diffusé sur France Télévisions Et Eurosportà partir de 18h00

Crédit photo : FIBA

Jeoffro René

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