Le plan actuellement envisagé par Israël à Rafah « risque de causer d’énormes dégâts à la population civile sans résoudre le problème », a estimé le secrétaire d’Etat ce dimanche 12 mai sur NBC.
Une offensive majeure d’Israël à Rafah provoquerait « le chaos » et « l’anarchie », sans éliminer le Hamas, a prévenu le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken ce dimanche 12 mai, tout en admettant que la guerre avait tué plus de civils que de membres du mouvement palestinien. .
Le plan actuellement envisagé par Israël à Rafah « risque de causer d’énormes dégâts à la population civile sans résoudre le problème », a déclaré le secrétaire d’Etat sur NBC.
« Il y aura toujours des milliers de membres armés du Hamas » même avec une intervention à Rafah, a-t-il déclaré.
Une intervention israélienne à Rafah risquerait de créer un « chaos », une « anarchie » et, à terme, un retour du Hamas, a-t-il ajouté.
« Nous avons vu le Hamas revenir dans les zones qu’Israël a libérées au nord, jusqu’à Khan Younes », une ville en ruine près de Rafah, a assuré le responsable américain.
Menaces de suspendre la livraison de certaines armes
Les États-Unis ont publiquement menacé de suspendre la livraison de certaines catégories d’armes à Israël, notamment des obus d’artillerie, si Israël lançait une offensive majeure dans la ville peuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. auquel le président Joe Biden s’oppose.
« Nous leur avons parlé d’une bien meilleure manière d’obtenir un résultat durable », a ajouté Antony Blinken.
Lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis pensaient que plus de civils avaient été tués à Gaza que de membres du Hamas, le secrétaire d’État a répondu : « Oui », à CBS.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 35 034 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Le conflit actuel a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent contre Israël, tuant plus de 1.170 personnes, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.