Antoine Kombouaré, entraîneur de Nantes, avant la réception de Saint-Etienne en Ligue 1 (Ligue 1)

« Avec un peu plus de recul, comment avez-vous analysé le nul concédé à Angers (1-1) ?

Ce que j’ai dit directement après le match, c’est aussi le retour qu’on a eu après les discussions avec les joueurs : cette frustration après ce penalty. (angevin) ce qui a sorti les joueurs de leur match. On a perdu le fil en seconde période, sans être déterminé à 100%. Quelque chose s’est cassé après le but (de Himad Abdelli, 26). On a beaucoup travaillé cette semaine sur la frustration, il faut essayer de l’enlever pour rester pleinement engagés jusqu’au bout.

Comment avez-vous procédé ?
Je l’ai vécu en tant que joueur : il arrive qu’on rentre aux vestiaires à la mi-temps avec le sentiment d’avoir perdu le match. Cela peut arriver. On leur a parlé, on a discuté avec deux ou trois joueurs, pour bousculer un peu le groupe. J’espère que nous avons appris notre leçon.

Avez-vous essayé de frustrer les joueurs en séance comme en situation de match ?
Les discours sont une chose mais oui, c’est dans le travail, sur le terrain que ça se passe. J’ai beaucoup arbitré cette semaine. On met les joueurs en situation. J’ai vu des attitudes, des réactions dans le travail. La formation est le laboratoire : on a mis beaucoup de choses en place mais il faut que ça se concrétise dimanche contre Saint-Etienne.

Saint-Etienne sera revanchard après la fessée reçue à Nice (0-8).
Nous nous attendons à ce que ce soit une équipe différente. Une équipe qui a été touchée psychologiquement mais dans la semaine, on a beaucoup travaillé le duel, l’agressivité qu’on attend d’elle. Eux aussi ont dû faire un gros travail de confiance pour retrouver de la solidité.

Cette affiche se résume-t-elle à une confrontation mentale ?
Oui, complètement. Ils ont leurs problèmes mais j’ai les miens aussi, chacun a ses problèmes. On a le sentiment d’avoir fait deux bons derniers matches (1-2 contre Reims et 1-1 à Angers)en étant meilleurs que notre adversaire direct, mais nous ne repartons qu’avec 1 point. La leçon est que peu importe la façon dont vous jouez, le plus haut niveau dépend de votre efficacité. »