Antoine Griezmann, l’étincelle qui change tout face au PSG
Un grand sourire, un geste pour ses parents et son avocat venus l’encourager et des célébrations dans le vestiaire des visiteurs. Cette fois, Antoine Griezmann ne s’est pas attardé sur la pelouse du Parc des Princes. Dans cette même enceinte, le 6 septembre, il nous a peut-être laissé le plus gros indice sur son envie de terminer son aventure en équipe de France après un tour d’honneur, seul, suite à la défaite contre l’Italie (1-3). Le public l’a alors acclamé.
Deux mois plus tard, Antoine Griezmann revenait au Parc des Princes dans l’indifférence. Les spectateurs ne sont pas du tout les mêmes pour un match entre le PSG et l’équipe de France. Le Parc a très rarement rendu hommage à un joueur adverse simplement par son histoire en équipe de France. Cela n’a pas empêché Antoine Griezmann de quitter Paris avec une bien plus grande satisfaction que le 6 septembre.
« C’est complètement fini, je n’y retourne pas »
Quelques minutes après la défaite des Bleus, il fustigeait en privé la direction de Didier Deschamps, qui avait annoncé très tardivement sa titularisation après le retrait de Randal Kolo Muani, malade. Depuis, l’attaquant est un joueur beaucoup plus frais mentalement. Sa pause lors du dernier rallye a été très appréciée. Il en profite pour passer un week-end à Londres avec sa femme et ses amis. L’heure des regrets n’est pas encore arrivée. Et cela n’arrivera peut-être jamais puisque la MLS et le Los Angeles FC continuent de travailler sur sa signature l’été prochain.
« Je suis très fier et très surpris de tous les gentils messages que j’ai reçus de la part de supporters ou de personnes du monde du football.» a-t-il déclaré à Canal+ à la fin du match. Je suis très heureuse pour ces jolis messages, cela m’a touché, je suis heureuse d’avoir laissé cette belle trace. C’est complètement fini, je ne vais pas y retourner, ce n’était pas un caprice. »
Impliqué dans 50 buts en 99 matches de Ligue des Champions
Avant le happy end, la soirée avait été compliquée pour les Colchoneros et pour Antoine Griezmann. Mais sa passe décisive change tout. Ce centre du gauche pour Angel Correa (90e+3), après avoir tardé suite à une relance rapide d’Oblak, change complètement la perception de son match. Le voilà impliqué sur un but pour la cinquantième fois en Ligue des champions (37 buts et 13 passes décisives en 99 apparitions). C’est un moment de douceur dans une prestation offensive qui a manqué jusqu’ici.
Avant ce geste, l’ancien barcelonais n’avait quasiment rien réalisé. Dans ce bloc bas, il a dû accélérer les transitions rapides grâce à sa justesse technique. Il a trop récolté, notamment dans deux grosses situations de contre (22e, 61e). Son premier et unique tir n’est intervenu qu’après 84 minutes et s’est retrouvé dans les tribunes. Il est en effet le Colchonero qui a touché le plus de ballons (61), mais aussi celui qui en a perdu le plus (17).
C’est surtout au combat que le Français s’est le plus illustré. On connaît les qualités du meilleur passeur de l’histoire des Bleus sur le terrain et il a encore prouvé mercredi qu’il sait se mettre à l’écart pour se mettre au service du collectif. Assez pour voir Diego Simeone prendre la décision de ne pas le sortir alors que Julian Alvarez semblait réaliser un match plus abouti. La fin a donné raison à son entraîneur.