Divertissement

Antoine Duléry fait de tendres confidences sur ses 27 ans d’amitié avec Jean-Paul Belmondo, « Il me manque tous les jours »

Dans RIP Aimons-nous les uns les autres vivantsà découvrir ce mardi 16 juillet sur TF1 (notre avis), Antoine Duléry incarne Claude Sorda, un entrepreneur à la tête d’une entreprise funéraire rivale de celle héritée par Anne-Lise, incarnée par Claudia Tagbo. Entre l’homme d’affaires retors et l’entrepreneur de pompes funèbres novice, la compétition va vite se transformer en affrontement ! L’occasion pour l’acteur de 64 ans de changer d’univers, tout en restant dans la comédie.

Antoine Duléry (RIP Aimons-nous les uns les autres vivants) : « Jean-Paul Belmondo tu me manques tous les jours« 

Télé-Loisirs : Dans RIP, vous incarnez un salaud. Est-ce que c’est agréable ?
Antoine Duléry :
J’adore ça ! Je n’en ai pas fait beaucoup. Je suis plus associé au commissaire Larosière de Les petits meurtres d’Agatha Christie ou à Paul Gatineau des films Camping. Le réalisateur Claude Lelouch, avec qui j’ai fait six longs métrages, me disait souvent qu’il fallait que je joue un vrai salaud. C’est agréable de jouer le contraire de ce que l’on est.

Votre personnage est l’antagoniste de celui joué par Claudia TagboÉtait-ce une dynamique de jeu amusante ?
Oui, d’autant plus que j’aime beaucoup cette actrice et la femme qu’elle est. Savoir qu’elle jouerait ce rôle m’a encouragé à participer à la série. Elle a beaucoup de résonance. Après ces deux épisodes pilotes, j’espère qu’on tournera la suite !

Vous avez joué dans de nombreux films, tels que Tout ça pour ça ! en 1993…
Mon premier film avec Claude Lelouch ! C’était aussi ma rencontre avec Jean-Paul Belmondo, qui a marqué le début de 27 ans d’amitié. J’avais une grande admiration pour lui. Il faisait vraiment partie de ma famille. Quand j’ai fêté mes 60 ans en 2019, il était là avec mes enfants (Raphaël, né en 1997, et Lucien en 2003, ndlr), mes parents. C’était un gars d’une immense gentillesse et d’une grande humilité. Il me manque tous les jours.

Vous avez aussi un ancêtre célèbre, Albert Reyval…
C’était mon grand-père paternel. Il est mort quand j’avais 3 mois. En réalité, il s’appelait Albert Duléry. Il était à la Comédie-Française de 1921 à 1926. Cela a certainement joué un rôle dans ma vie. Un jour, Belmondo a trouvé dans les affaires de sa mère, qui venait de décéder, le programme d’une tournée à laquelle il avait participé. Il y avait le nom de mon grand-père en gros et en petits caractères, le sien et celui de Michel Galabru.

Antoine Duléry : « Le camping m’a rendu populaire et j’en suis fier« 

Restons en enfance avec l’île de Bréhat. Que représente-t-elle pour vous ?
J’ai dû y arriver à 9 mois. Mes grands-parents y avaient une maison. Mes parents s’y sont mariés. J’y ai eu une enfance merveilleuse. C’est là-bas que j’ai décidé, vers 14 ou 15 ans, de faire ce métier. Bréhat, c’est ma madeleine de Proust. Quand j’y suis, j’ai 12 ans dans ma tête. Et je retrouve tous les ans mes amis d’enfance.

Nous évoquions votre grande amitié avec Jean-Paul Belmondo, décédé en 2021 à l’âge de 88 ans. Lorsque vous partirez, quelle image souhaiteriez-vous laisser ?
Celui de quelqu’un qui a essayé de bien faire son métier, et qui a donné du bonheur aux gens sans se prendre au sérieux. Je n’ai pas eu de César, avec la comédie on en a rarement. Mais ma femme (l’actrice et réalisatrice Pascale Pouzadoux, ndlr) m’a dit : « Vous prenez votre César tous les jours dans la rue.« C’est vrai. Dès que je rencontre des gens, ils me sourient. J’en suis content.

La saga Camping joué un rôle dans cette popularité ?
Bien sûr ! Cela m’a rendu populaire et j’en suis fière. On me parle presque tous les jours de mon personnage Paul Gatineau. On m’appelle Paulo dans la rue ! À vie je serai ce fameux « mangeur de chattes », surnom donné par le personnage de Mathilde Seigner.

Outre le cinéma et la télévision, vous avez réalisé un spectacle d’imitation (voir encadré) et écrit un livre, Imitateurpublié en 2020 aux éditions Le Cherche-Midi. Au fond, votre chemin de vie n’a-t-il pas été celui d’une recherche de soi ?
Bien sûr. Comme j’étais une enfant timide, les imitations me permettaient de me cacher. Ce fut un long chemin pour que je devienne moi-même. On est acteur parce qu’on est plus à l’aise dans la peau des autres que dans la nôtre. Au fil des années, j’ai appris à m’aimer davantage.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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