Antoine Armand nommé ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Laurent Saint-Martin au Budget

Le député macroniste Antoine Armand (33 ans) est nommé ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, en remplacement de Bruno Le Maire, a annoncé le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. Passé par l’École normale supérieure puis l’École nationale d’administration, il a rejoint l’Inspection générale des finances en 2019. Spécialiste des questions énergétiques, le député savoyard a été élu président de la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale en juillet dernier.

Son engagement politique remonte à 2017, lorsqu’il s’est allié à Emmanuel Macron. En 2021, il devient chef départemental d’En Marche en Haute-Savoie, d’où est originaire son grand-père, le résistant et haut fonctionnaire Louis Armand. Le député a fondé une association en mémoire de son grand-père, « admiratif du courage des résistants et extrêmement attaché à (son) histoire familiale », précise le nouveau ministre sur son site internet.

C’est dans la 2e circonscription de Haute-Savoie qu’Antoine Armand est élu pour la première fois, lors des législatives de 2022, sous la bannière de la majorité présidentielle. En 2024, il conserve son siège en s’imposant largement face au candidat du Rassemblement national Anis Bouvard. À l’Assemblée nationale, il prend la tête de la commission des Affaires économiques. Le jeune ministre est également un spécialiste des questions énergétiques et un ardent défenseur du nucléaire. Lors de la précédente mandature, il avait été rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique, et avait par la suite consacré un livre à la question, intitulé Le mur d’énergie.

Saint-Martin, une ascension fulgurante

A Bercy, il sera accompagné d’un autre député ancien macroniste, Laurent Saint-Martin, nommé au Budget et aux Comptes publics, en remplacement de Thomas Cazenave. Il rendra compte au Premier ministre d’un dossier brûlant vu l’ampleur du déficit. Peu connu du grand public, il fait son retour en politique après plusieurs défaites électorales. A 39 ans, cet élève modèle de la Macronie a connu une ascension fulgurante depuis son élection comme député du Val-de-Marne en 2017, dans une circonscription longtemps conquise par la gauche.

Bien habillé et urbain, yeux bleu ciel, diplômé d’une grande école de commerce passé par un think tank strauss-kahnien de gauche : Laurent Saint-Martin incarne une certaine idée du « nouveau monde » tout en se défendant de toute arrogance. Elu dans la foulée de sa victoire en 2017 comme rapporteur général du budget de l’Etat, un poste prestigieux et sensible, il a volontairement laissé sa place dans un premier temps à l’expérimenté député radical Joël Giraud.

Mais ce n’était que partie remise. En janvier 2020, à la suite du départ de Joël Giraud du gouvernement, Laurent Saint-Martin lui succède. Entré à Bercy avec pour mission d’assainir des comptes publics exceptionnellement dégradés, l’ancien rapporteur général du budget est aux avant-postes de la politique du « quoi qu’il en coûte » pour faire face au choc économique provoqué par la pandémie de Covid-19. « La façon dont la France a traversé la crise est exemplaire du point de vue économique. Les résultats sont bons, très bons », confie celui qui n’est jamais avare de bons points lorsqu’il s’agit de l’action de l’exécutif.