
Vous ne devez jamais faire confiance à un canard, surtout s’il est dessiné par Anouk Ricard. Parce que l’animal, aussi amical soit-il, n’est pas nécessairement le héros d’un livre pour enfants. Il peut également s’agir d’un cow-boy dont Canasson cache des as dans sa croupe, ou un pompier libidineux gay dans un pastiche de pornographie. C’est l’œuvre, prolifique et non classiable, du vainqueur du Grand Prix de la ville d’Angoulême, remis le mercredi 29 janvier: une symphonie de divergences et de non-sens, revisitant les genres avec le même humour-époustou s’avère être explosif.
Pour l’auteur de 54 ans, diplômé de l’École des arts décoratifs de Strasbourg, ce Grand Prix est un « Consécration »,, Elle dit, ravi que ce prix soit décerné par les auteurs et les auteurs et non par les organisateurs du festival. « C’est pourquoi il y a des femmes »Elle note cette année, les finalistes étaient en outre, en plus d’Anouk Ricard, Catherine Meurisse et Alison Bechdel. « C’est une évolution positive, car il y a beaucoup plus de femmes dans la bande dessinée qu’auparavant, et ces femmes sont talentueuses », Ajoute le gagnant. Parmi eux, elle aime citer Salomé Lahoche, Elodie Shanta, Anna Haïfisch et Emilie Gleason, jeunes auteurs dont le travail, comme le sien, difficile à dans des boîtes.
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