Anniversaires avec Chirac, bisbilles avec Sarkozy, complicité avec Hollande… les souvenirs insolites de Patrick Sébastien avec les présidents
VIDÉO – Ce jeudi 31 octobre, le chanteur et comédien était l’invité de « Buzz TV ». L’occasion pour lui d’évoquer la sortie de son dernier ouvrage Le carnaval des ambitieux mais aussi ses relations avec les anciens chefs d’Etat.
Retourne les serviettes, Les sardines, Le petit bonhomme en mousse… Ce jeudi 31 octobre, l’invité de « Buzz TV » était l’interprète de ces chansons bien connues des Français, Patrick Sébastien . Présent pour la promotion de son dernier ouvrage Le carnaval des ambitieux (édité par Xo), où l’ancien animateur de Le plus grand cabaret du monde sur France 2 livre une galerie de portraits de tous ceux qu’il a côtoyés au cours de ses 50 ans de carrière (Céline Dion, Dany Boon, Jean Dujardin…) mais aussi des Présidents de la République. Les cinq derniers en fonction l’ont reçu à l’Élysée.
« Parce que cela nous concerne tous, c’est très lié à notre métier. J’ai donc décidé de dresser le portrait des personnes ambitieuses que j’ai rencontrées, décrypte-t-il sur le plateau de « Buzz TV » ce jeudi. Il y a un chapitre sur les présidents de la République, qui est l’ambition suprême. »poursuit-il avant de raconter des anecdotes avec certains d’entre eux.
Lire aussi
« C’est au journalisme ce que mes chansons sont à l’opéra lyrique » : Patrick Sébastien paie Jean-Michel Aphatie sur Europe 1
Jacques Chirac, un intime
« C’était un véritable ami »rectifie-t-il lorsque la journaliste Sarah Lecœuvre lui demande s’il a une préférence pour ce président. « J’étais à ses deux funérailles, car il y en avait une privée, loin des célébrités. Je le connaissais depuis l’âge de 16 ans, nous avons eu des moments d’intimité, j’ai fêté ses cinq derniers anniversaires à l’Élysée… Nous avons passé de belles soirées. »se souvient Patrick Sébastien.
« Et puis j’ai été là pour lui quand il était au fond du seau, quand il n’y avait plus personne, juste avant les élections de 1995 », il confie. L’artiste évoque ensuite l’héritage de son ami. «C’est surprenant, car si l’on demande aux gens aujourd’hui quel est leur homme politique préféré, c’est bien lui. Pas pour son œuvre politique, car elle est discutable, mais pour le caractère, le style. (…) C’était celui qui était le plus proche de son peuple.»
Nicolas Sarkozy, celui qui « demandait sa tête »
« Sarko, c’est De Funès, tu épiles les cheveux… C’est « Les riches sont faits pour être très riches et les pauvres sont faits pour être très pauvres. » Cette scène où il est en banlieue est de Funès.estime Patrick Sébastien, évoquant la visite mouvementée de Nicolas Sarkozy à Argenteuil en 2005, alors ministre de l’Intérieur. « Il a quinze gardes du corps autour de lui, et je vois une réponse, « Vous voyez, ce sont des lâches ! (des jeunes de banlieue, NDLR.)»
Il revient aussi sur ce moment où l’ancien président « demandé sa tête » au président de France Télévisions de l’époque, Patrick de Carolis. « Il y avait de vieilles disputes à cette époque, j’avais soutenu Jacques Chirac lors des dernières élections présidentielles, alors qu’il s’était rangé du côté d’Édouard Balladur »se souvient Patrick Sébastien.
François Mitterrand, un amour partagé
Quand on parle de François Mitterrand, Patrick Sébastien semble plus discret. Et pour cause : même s’il a rencontré l’ancien président, le véritable point commun entre les deux hommes est… une femme.
« Je savais qui était sa maîtresse »dit-il à propos d’une femme avec qui il est également sorti. « Elle m’a montré les lettres qu’il lui écrivait et qu’elle gardait. Je lui ai dit « Vous savez, c’est dangereux, il y aura peut-être des gens qui voudront les récupérer », et elle m’a dit « Je préférerais mourir pour ces lettres plutôt que de vivre sans elles. » Je l’ai trouvé si beau, c’était une fille merveilleuse.
François Hollande, « entre Pierre Richard et Jacques Villeret »
« Il était peut-être le plus intelligent, mais c’était là le problème »commente Patrick Sébastien à propos de celui qu’il décrit également comme son ami. « Ce sont des énarques qui ont un idéal trop grand pour eux, c’est comme porter du 38 et porter du 45 », ajoute-t-il. avant de le comparer à Pierre Richard et Jacques Villeret. Patrick Sébastien précise que ces associations cinématographiques ne sont pas « pas mal ».
Macron, son « Bébel »
« Pour moi, Macron, c’est Bébel »confie Patrick Boutot, de son vrai nom, avant de citer les films de Jean-Paul Belmondo que jouent les présidents dans la réalité. « Avec Mélenchon c’est Le Guignolopour Marine Lepen avec insécurité c’est Peur dans la ville… En analysant le personnage, je sais qu’il est capable d’une générosité incroyable et en même temps, de presque un déni de démocratie par moments. C’est Flic ou voyou, Je me pose toujours cette question.
L’humoriste défend ensuite sa théorie présente dans son livre, selon laquelle Emmanuel Macron aurait « les plaisirs érotiques relégués au second plan » au profit de son « une ambition dévorante ». « C’est une hypothèse, je fais un parallèle car il y a des politiques pour qui le pouvoir est érogène, (…) et d’autres qui ont complètement mis ça de côté », il déchiffre. « Peut-être que je me trompe complètement et que c’est un roi du Kâma sûtra ! »