Divertissement

Annie Girardot : « Aujourd’hui je peux le dire », ces révélations choc de sa fille lâchées en pleine interview

Rocco et ses frères, Docteur Françoise Gailland, mourir d’amourAnnie Girardot a marqué toute une génération des cinéphiles. D’autres se souviennent surtout de son discours poignant lors des César 1996, lorsqu’elle fut sacrée meilleure actrice dans un second rôle pour Misérable. « Je ne sais pas si le cinéma français m’a manqué. Mais, pour moi, le cinéma français manquait énormément, désespérément, douloureusement.« Au bord des larmes, elle a ouvert son cœur. Ses mots résonnent encore. Son émotion nous touche toujours autant. C’est sans doute parce que cette force et cette fragilité ainsi que pour ses rôles qu’Aure Atika a tenu à lui rendre hommage.

L’actrice raconte Annie Girardot dans la série documentaire Elle parle d’elle – dont cet épisode a été mis en ligne sur MyCanal ce lundi 8 avril. Aure Atika est ainsi allée à la rencontre de plusieurs proches de celle qu’elle admire, à commencer par sa fille, Giulia Salvatori. Alors queelle symbolisait la femme libre, Annie Girardot cachait une histoire tragique, comme le révèle sa fille. L’actrice a été victime de violences conjugales, notamment de la part de Bernard Fresson qui était «très en colère, très violent« .

Annie Girardot victime de violences conjugales

« Il s’est cassé toute la mâchoire», lance Aure Atika au micro de France Info. Et détaille : «Elle (Giulia Salvatori, ndlr) l’a lâché pendant l’interview. Elle dit : « Je ne l’ai jamais dit auparavant mais maintenant, aujourd’hui, ce n’est pas qu’il y a un délai de prescription mais aujourd’hui je peux le dire, je n’ai plus personne à protéger ».« Une confiance qui a bouleversé la productrice du documentaire, Caroline Cochaux. »Alors qu’elle représentait la liberté, la force, elle a réussi à s’en sortir« , note-t-elle.

Et finalement, Annie Girardot a pu reprendre un semblant de vie sans avoir à rendre de comptes. « Elle n’avait plus peur. C’est quand même fou d’avoir peur de rentrer chez soi ou d’avoir peur des réactions des autres. Et le plus fou, c’est que ça touche tout le monde, même les femmes qui semblent fortes.« , analyse Aure Atika.

Annie Girardot : «j’aurais pu mourir« 

Les propos de Giulia Salvatori sont puissants et véhiculent une violence extrême. « Physiquement, elle a été complètement massacrée. C’est un petit secret qu’elle garde depuis des années. Elle n’avait plus de dents, il a fallu tout refaire. C’est quelque chose que j’admets aujourd’hui. J’ai toujours voulu la protéger mais à un moment donné il faut dire ce que c’est« , dit-elle dans le documentaire.

D’ailleurs, Annie Girardot elle-même en avait parlé. « Il y a eu une tragédie. j’aurais pu mourir. Je ne suis pas mort mais j’étais quand même un peu endommagé« , a-t-elle déclaré dans une interview, expliquant avoir mis deux ans pour elle, loin du devant de la scène, pour se reconstruire. Son quotidien a alors complètement changé. « Avoir la liberté de pouvoir aller voir ma fille quand je le voulais. Je n’ai pas de problème. Ne me justifie pas. Ne pas avoir une porte qui se ferme parce que vous craignez pour votre vie à chaque minute. C’est quelque chose qui vous endommage physiquement. J’étais ballonné, j’étais moche« , a-t-elle confié.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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