Annick Girardin perd son mandat de sénatrice par décision du Conseil constitutionnel
LUDOVIC MARIN / AFP
Annick Girardin, alors ministre de la Mer, le 6 avril 2022. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
POLITIQUE – Un an d’inéligibilité. C’est la sanction prononcée par le Conseil constitutionnel ce vendredi 13 septembre à l’encontre de la sénatrice de Saint-Pierre-et-Miquelon, Annick Girardin, qui était en poste depuis le 2 octobre 2023.
Saisis par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, les Sages se sont penchés sur le compte de campagne de l’ancien ministre de François Hollande et d’Emmanuel Macron, élu au premier tour des sénatoriales avec 51,3% des voix. La commission avait en effet rejeté le compte de campagne de l’élu… qui n’avait, de fait, pas pris la peine d’en ouvrir un.
Toutefois, comme le souligne le Conseil constitutionnel, tout candidat « est tenu de constituer un compte de campagne lorsqu’il a obtenu au moins 1% des suffrages exprimés ou s’il a bénéficié de dons de particuliers. »
Un an d’inéligibilité
Le sénateur, membre du parti politique Cap sur l’avenir de Saint-Pierre-et-Miquelon, a soutenu que « la particularité de l’élection sénatoriale à Saint-Pierre-et-Miquelon « , et le fait que son agent financier ait procédé » lors de l’ouverture d’un compte bancaire attestant qu’il n’a effectué aucune dépense ni perçu aucun revenu » en mars 2024, en dehors des délais imposés.
Un manquement qui entraîne l’inéligibilité d’Annick Girardin à tout mandat pendant une durée d’un an à compter de cette décision, et qui entraîne également sa démission automatique de son mandat de sénatrice.
Les deux autres candidats en lice pour ces élections, Jacqueline Cormier-André et Patrick Lebailly, ont également été critiqués pour leurs comptes de campagne. Le Conseil constitutionnel devra bientôt rendre sa décision les concernant.
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