Anne Hidalgo exprime sa « colère » contre le PS
Était-il vraiment possible qu’Emmanuel Macron nomme Bernard Cazeneuve à la place de Michel Barnier ? C’est ce qu’a suggéré vendredi l’ancien candidat du Parti socialiste. « On aurait pu avoir un Premier ministre de gauche qui correspondait un peu plus à ce pour quoi les Français ont voté au second tour des législatives. Ce nom, c’est Bernard Cazeneuve », a déclaré Anne Hidalgo, opposante à la ligne du premier secrétaire du PS Olivier Faure.
« C’est mon parti qui a empêché sa nomination », a poursuivi l’élue lors d’une conférence de presse, exprimant sa « colère assez profonde » contre le PS qui « n’a pas été capable » d’être « au rendez-vous de l’Histoire ». Avec Bernard Cazeneuve à Matignon, « il aurait pu y avoir une remise en cause, sous certaines conditions, de la loi sur les retraites », a-t-elle ajouté.
La direction du PS se défend contre l’hypothèse Cazeneuve
Après la nomination du LR Michel Barnier à Matignon jeudi, le Parti socialiste s’est à nouveau divisé sur l’hypothèse avortée d’un gouvernement Cazeneuve. Les opposants à la direction du parti déplorent une occasion manquée, à l’image du maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, proche d’Anne Hidalgo, et de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy. La direction du PS se défend, affirmant qu’Emmanuel Macron n’avait jamais vraiment envisagé de nommer Bernard Cazeneuve.
Interrogé jeudi sur BFMTV et LCI, Bernard Cazeneuve avait affirmé qu’il aurait accepté d’être nommé à Matignon par « devoir » et écarté l’argument selon lequel il n’avait aucune assurance d’une absence de censure, faute de soutien explicite de son parti : « Le meilleur moyen de le savoir, c’est de nommer un Premier ministre et de le laisser faire son travail ».
« Quand on organise une élection et que les résultats sont là, mieux vaut accepter les résultats de l’élection et laisser ensuite le gouvernement gouverner », a-t-il poursuivi, dans une pique au président de la République. Anne Hidalgo a néanmoins dit avoir « beaucoup de respect » pour Michel Barnier : « Il a travaillé sur les JO d’Albertville (à l’hiver 1992, ndlr) et a été un bon conseiller pour moi depuis le lancement de la candidature de Paris » pour les JO de 2024.
europe1 Fr