JO DE PARIS 2024 – Son nom officiel est « leptospirose », mais on la connaît aussi sous le nom de « maladie du pipi de rat ». Tout comme E. coli, il s’agit d’une bactérie présente dans la Seine où Anne Hidalgo doit se baigner le 17 juillet. L’objectif pour la maire de Paris est de montrer à ses détracteurs qu’il est tout à fait possible de se baigner sans risque dans le fleuve, où se dérouleront deux épreuves olympiques. Et donc sans attraper ladite leptospirose.
La rivière qui traverse Paris sera une attraction centrale lors des festivités sportives. C’est sur la Seine que débuteront les Jeux Olympiques avec une cérémonie d’ouverture qui s’annonce grandiose. Et c’est aussi dans la Seine que se dérouleront les épreuves de triathlon, de marathon de natation et de paratriathlon, mais la rivière sera-t-elle propice à la baignade ?
Alors pour contrer les cyniques et le « bla bla bla » décrié par Anne Hidalgo, la maire de Paris a promis de se baigner elle-même dans la Seine. Mais s’il y a tant de scepticisme, c’est parce qu’un mois avant les JO, la rivière n’était toujours pas baignable. Et pour cause, la concentration de deux types de bactéries, Escherichia coli et entérocoques, y était bien plus élevée, synonyme de contamination fécale.
Nager sans risque ?
Mais une autre bactérie, que l’on ne cherche pas vraiment, se cache dans les eaux de la Seine : Leptospira interrogans. Il s’agit d’une bactérie présente dans l’urine des rongeurs, comme les rats que les Parisiens ne connaissent que trop bien. Avec la pluie, qui nettoie les trottoirs parisiens, elle finit dans la Seine, et peut y survivre plusieurs jours. Via des lésions sur la peau ou les muqueuses, elle peut alors infecter l’homme. On tombe alors malade de la leptospirose, d’où son surnom « maladie de l’urine de rat ».
Comment savoir si vous êtes infecté ? « Il n’y a pas de symptôme spécifique, c’est un symptôme grippal », répond Mathieu Picardeau, chercheur spécialisé dans la leptospirose à l’Institut Pasteur. « En général, c’est une mauvaise grippe que l’on attrape en plein été après une baignade en eau douce. Ce sera donc une forte fièvre, des courbatures et pour les formes les plus graves ce seront des lésions hépatiques et rénales qui peuvent même dans certains cas conduire au décès », a déclaré le chercheur au HuffPost.
En 2018, un triathlète en est mort après une course au lac des Dagueys, près de Bordeaux. Afin de se protéger de la maladie, un vaccin est disponible en France, mais il n’est pas remboursé par l’Assurance maladie, coûte 112 euros la dose, d’autant que trois doses sont nécessaires pour que le vaccin soit efficace. Les jardiniers de Paris le réclament.
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