Au mauvais endroit, au mauvais moment. L’adolescent de 15 ans, décédé samedi 2 novembre après avoir été grièvement blessé par balle à la tête lors d’une fusillade à Poitiers, est un « victime collatérale » qui n’avait pas « pas de problème de délinquance », selon sa famille, qui déplore « amalgames ». Cette fusillade, qui a également fait quatre blessés, tous mineurs, a eu lieu jeudi 31 octobre au soir, devant un restaurant kebab de la ville, alors qu’une fête d’Halloween organisée par une association avait rassemblé de nombreux jeunes à proximité.
« Anis n’avait aucun problème de délinquance ou quoi que ce soit. C’était un gentil garçon, élève de première année au lycée Saint-Jacques-de-Compostelle à Poitiers, qui jouait au football et à la natation. Me Yasmina Djoudi, avocate de la mère de l’adolescent, l’a indiqué dimanche à l’AFP. Le quartier des Couronneries, classé prioritaire de la politique de la ville, a été « Beaucoup de monde ce soir-là. Il y avait eu la nuit d’Halloween, il faisait beau, c’était la veille d’un long week-end. ajoute l’avocat. L’adolescent « a dit à sa mère qu’il allait acheter un sandwich avant de rentrer à la maison. Et il a été abattu.
Commentant les faits vendredi matin sur BFMTV/RMC, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré qu’après la fusillade, « une bagarre entre gangs rivaux » s’était opposé « plusieurs centaines de personnes ». « LE « narcoscales» n’avons plus de limites (…) Nous sommes à un point de bascule”il a ajouté. Selon la police et le parquet, de brèves échauffourées n’ont toutefois impliqué que quelques dizaines de personnes parmi la foule présente.
« Souffrant de fausses informations »
« Alors que son unique enfant, qu’elle élevait seule, était entre la vie et la mort, non seulement cette mère n’a reçu aucun mot, aucun soutien de la part des autorités, mais elle a également dû subir de fausses informations, laissant entendre que son enfant faisait partie d’un groupe. trafic de drogue », déplore l’avocat. Elle a depuis été contactée par la maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy.
« Ce n’est pas parce qu’on vit dans un quartier populaire qu’on n’a pas le droit de sortir, de vivre. Pour les entendre, les gens devraient rester « garé» à la maison pour montrer leurs références », poursuit Me Djoudi. Selon l’accusation, le tireur présumé « se serait livré à la vente de stupéfiants » dans le quartier « au cours des jours précédents ». Selon les informations de parisienle suspect était sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire de détention d’armes instruite à Marseille.