Angleterre ambitieuse, France revancharde, Allemagne expérimentée… Qui sont les favoris et les outsiders de la compétition ?
L’Italie, tenante du titre, remet en jeu sa couronne de championne d’Europe, du 14 juin au 14 juillet, en Allemagne.
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Vingt-quatre pays, 51 matches pour un vainqueur final : l’Euro de football débute le 14 juin en Allemagne. Pour sa dix-septième édition, le tournoi s’annonce relativement ouvert, avec plusieurs prétendants crédibles au sacre, sans compter les surprises que réserve toujours l’Euro, comme la victoire inattendue de l’Italie en 2021. Sur la ligne de départ, il y a au moins une demi-douzaine de candidats, dont l’équipe de France évidemment.
Grands favoris : Angleterre, France
Vice-champions du monde en titre, les Bleus de Didier Deschamps ont atteint la finale de trois des quatre dernières compétitions majeures qu’ils ont disputées (Euro 2016, Coupe du monde 2018, Coupe du monde 2022). Depuis dix ans, la France s’est imposée comme la nation la plus constante du football mondial, et donc européen. Les Bleus puisent cette régularité dans un vivier inépuisable, avec une liste actuelle de 25 joueurs qui comprend quatre rescapés de l’Euro 2016, sept champions du monde 2018 et 18 vice-champions du monde 2022.
Malgré ce renouvellement d’effectif, les hommes de Didier Deschamps avancent avec la force de l’habitude et une envie de revanche, après la défaite en finale de la Coupe du monde et l’élimination en huitièmes de finale du dernier Euro. Une ambition partagée par la FFF, qui s’est fixé le dernier carré comme objectif. Qui sera aussi celui de l’Angleterre, l’autre grand favori de cet Euro selon la presse internationale et les études statistiques, dont celle d’Opta qui place même les Anglais devant les Bleus avec 19,9% de chances de victoire finale.
Il faut dire que le Trois Lions avoir des arguments solides. Finalistes malheureux de l’Euro 2021 (battus aux tirs au but par l’Italie), éliminés en quarts de finale de la dernière Coupe du monde par les Bleus, les Anglais compteront notamment sur un quatuor offensif étincelant avec Jude Bellingham (Real Madrid), Harry Kane ( Bayern Munich), Bukayo Saka (Arsenal) et Phil Foden (Manchester City), quatre joueurs majeurs de la saison dernière. Avec un sélectionneur en poste depuis huit ans, l’Angleterre compte aussi sur une stabilité hors du commun, n’ayant perdu qu’un seul seul lors de ses 18 derniers matches de l’Euro sans compter les tirs au but (contre l’Islande en 2016).
Étrangers : Allemagne, Espagne, Portugal
Un cran en dessous de l’Angleterre et de la France, le Portugal fait pourtant figure d’épouvantail dans cet Euro. Avec son effectif aussi dense que complet, le Sélection, sacré en 2016, se présente plein d’ambition après une Coupe du monde frustrante. Sauf que, depuis, le Portugal a revu sa copie. Certes, Cristiano Ronaldo est toujours là, à 39 ans, mais le Portugais est désormais entraîné par Roberto Martinez. L’ancien sélectionneur de la Belgique, qu’il a dirigé lors des demi-finales de la Coupe du monde 2018, a des principes de jeu offensifs qui collent bien plus à l’équipe que son prudent prédécesseur, Fernando Santos.
Autre nation très attendue à cet Euro : l’Espagne. Vainqueurs de la dernière Ligue des nations, les Espagnols reprennent peu à peu leur rang. Avec 25 buts inscrits, ils sont la troisième meilleure attaque des éliminatoires, derrière le Portugal et la France. Certainement privé du Barcelonais Gavi, le Rouge avance avec talent à tous les postes, malgré sa jeunesse.
L’Allemagne ne manque pas non plus de talents. Mais le pays hôte – toujours attendu – compte aussi sur la deuxième équipe la plus âgée du tournoi (28,6 ans de moyenne). Chez eux, les Allemands espèrent retrouver leur rang, eux qui n’existent plus sur la scène internationale depuis leur demi-finale de l’Euro 2016 (deux éliminations dès la phase de poules au Mondial en 2018 et 2022, sortie en huitièmes de finale). de l’Euro 2020). Pour ça, le NationalElf s’appuiera notamment sur sa jeunesse dorée (Florian Wirtz, Jamal Musiala…) et sur ses capitaines (Toni Kroos, Ilkay Gündogan, Manuel Neuer, Joshua Kimmich…). En battant les Bleus puis les Pays-Bas en amical en mars, les Allemands de Julian Nagelsmann ont rappelé qu’ils pouvaient regarder n’importe qui dans les yeux.
Surprises : Italie, Pays-Bas, Belgique
Tenante du titre, l’Italie a un statut à assumer dans cet Euro. Pourtant, avec seulement huit rescapés de ce sacre dans l’effectif, la Squadra Azzurra affiche de modestes ambitions à l’heure de fouler le sol allemand. Car bien qu’ils soient champions d’Europe en titre, les Italiens ont raté les deux dernières Coupes du monde, et font face à un creux générationnel, notamment offensivement.
Le renouvellement des générations est également un sujet en Belgique. La génération dorée belge s’estompe peu à peu, et Kevin De Bruyne, Romelu Lukaku et Thibaut Courtois en sont les derniers représentants. Mais les Diables Rouges peuvent s’appuyer sur une nouvelle vague de talents (Loïs Openda, Jérémy Doku, Leandro Trossard…). C’est également le cas des Pays-Bas, éliminés en huitièmes de finale lors du dernier Euro puis en quarts de finale de la dernière Coupe du monde, mais qui peuvent encore rivaliser avec les grandes nations. Au Qatar, ils sont passés tout près de la qualification face aux futurs champions du monde argentins.