A la fin des saisons, il n’y a souvent que deux issues. Quand arrivent les rudes matchs du printemps, il n’y a souvent que des larmes ou de la joie pour agrémenter les dernières rencontres d’un millésime. Ce vendredi, la Ligue 2 touchait à sa fin et tous les regards étaient tournés vers Angers et Quevilly-Rouen où sourires ou déceptions étaient promis aux Angevins et Stéphanois. Avec deux points d’avance sur l’ASSE en route vers le QRM, Angers recevait Dunkerque dans son antre chauffé à blanc. Face à un adversaire inférieur sur le papier, les Scoists n’avaient besoin que d’une victoire pour assurer leur montée directe dans l’élite, un an après en être sortis par la petite porte et une saison désastreuse ponctuée par une vingtième place inquiétante.
Et face à une équipe difficile à manœuvrer, le club angevin a échoué. Dominateurs tout au long du match, les coéquipiers d’Himad Abdelli n’ont pas trouvé la solution pour briser la barrière nord. Dès lors, les deux équipes se quittent sur un score vierge, frustrant pour les Angevins. Cependant, ils sont rapidement passés à autre chose. En effet, dans le même temps, l’ASSE a complètement échoué et s’est inclinée sur le terrain du QRM (2-1). Une bonne nouvelle pour les Angevins qui exultaient dès le coup de sifflet final de leur match face à Dunkerque. En effet, comme souvent ces dernières années, les supporters se sont livrés à un envahissement du terrain qui fait sourire à chaque fois qu’une vidéo de ce genre apparaît sur les réseaux sociaux.
L’émotion de Loïs Diony, l’hommage touchant d’Alexandre Dujeux
Euphoriques, les joueurs angevins ont également participé à la grande fête improvisée sur la pelouse du stade Raymond-Kopa. Et forcément, les héros de la saison du SCO ont été mis en avant. Après avoir connu un gros creux dans sa carrière après une expérience ratée à Saint-Etienne, Loïs Diony a repris des couleurs cette saison en Anjou. Culminant à 15 buts dans l’antichambre de l’élite, l’attaquant de 31 ans a retrouvé des couleurs et retrouvera la Ligue 1 l’année prochaine. Du coup, l’ancien dijonnais ne pouvait contenir sa joie : «l’année dernière, j’ai fait les croisés, cette année, je fais une superbe saison. On remonte en Ligue 1… J’ai montré mon football, le coach, le staff et mes coéquipiers m’ont mis en confiance… Regardez la fête, c’est magnifique…»
Il n’est pas le seul à avoir réalisé une saison fantastique avec Angers. Sur le banc Scoist, Alexandre Dujeux a été l’un des grands artisans de cette édition mémorable. Venu de loin, l’entraîneur de 48 ans n’a pas oublié les douloureuses épreuves qu’il a traversées cette année. Lors des fêtes de fin d’année, le tacticien a tragiquement perdu son épouse. Ce soir, il a tenu à lui rendre hommage : «J’ai perdu ma femme pendant les vacances de Noël. C’était une immense douleur. Ce soir, je ne peux même pas lui dédier ça, ce n’est pas assez grand. Si je suis là, c’est grâce à elle. Elle m’a accompagné pendant de nombreuses années et j’aurais vraiment aimé qu’elle soit là ce soir.» Malgré cette douleur encore palpable pour Alexandre Dujeux, son génie a permis à tout un peuple de célébrer cette soirée. La saison prochaine s’annonce déjà bien à Angers !
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