Angel Di Maria, un poison pour l’OM et le football français

Que ce soit avec l’Argentine, la Juventus ou Benfica, Angel Di Maria a souvent torturé les équipes françaises, et notamment l’OM, ​​qu’il retrouve jeudi en quart de finale de la Ligue Europa.

Marcelo Bielsa, Lucho Gonzalez, Lucas Ocampos… L’Olympique de Marseille a toujours aimé les Argentins, et vice versa. Plus que leur ciel et leurs étendards blancs, les deux peuples partagent une grinta et une ferveur distinctes, qui les rapprochent naturellement, comme les deux faces d’un aimant. Mais un Argentin échappe à la règle : Angel Di Maria.

Et pour cause : l’ancien joueur du PSG a pris l’habitude de briller contre Marseille, et contre les équipes françaises en général. Que ce soit Nantes ou Toulouse en Coupe d’Europe, ou les Bleus en Coupe du Monde : tous ont subi la loi du gaucher Rosario. A l’heure de défier le Benfica Lisbonne d’Angel Di Maria, jeudi 11 avril, en quart de finale aller de Ligue Europa, l’OM est donc prévenu.

Bons bisous de Paris

Si Angel Di Maria participe – comme prévu – au quart de finale aller puis au retour jeudi prochain, l’Olympique de Marseille deviendra l’équipe qu’il a le plus affrontée dans sa carrière, à égalité avec le FC Barcelone (19 matches). et devant l’Olympique Lyonnais (18 matches). En attendant, l’OM fait déjà partie des proies favorites de l’Argentin, qui a marqué cinq fois et délivré six passes décisives face aux Phocéens. Le tout pour douze victoires, quatre nuls et une seule petite défaite.

Souvent dans l’ombre d’Ibrahimovic, puis de Neymar et Mbappé au PSG, Angel Di Maria a toujours été présent dans les Classiques PSG-OM. Dès son deuxième, en 2016, il a offert la victoire à son équipe au Vélodrome, en inscrivant le but de la victoire (2-1). Les supporters marseillais n’ont sans doute pas non plus oublié la rencontre du 17 mars 2019, au Parc des Princes, qui avait vu Di Maria combler l’absence de Neymar avec deux passes décisives et un but pour une victoire 3-1.

Mais il n’y a pas que l’OM qu’Angel Di Maria aime tourmenter. Depuis son départ du PSG, l’Argentin s’est fait une spécialité d’éliminer à lui seul les clubs français qui se mettent en travers de son chemin. La saison dernière, il a brisé le rêve nantais en 16es de finale de Ligue Europa, avec la Juventus. Après avoir arraché le nul à Turin à l’aller (1-1), les Canaris se sont inclinés dans leur nid, balayés 3-0 par la Juventus avec trois buts inscrits… Angel Di Maria.

Buteur de la finale de la Coupe du monde 2022

Cette saison, c’est Toulouse qui a vu son épopée en Ligue Europa stoppée net, toujours par Angel Di Maria, cette fois avec le Benfica Lisbonne. Car si les Toulousains avaient longtemps espéré le retour (1-1), leur sort a été scellé par leur défaite 2-1 à l’aller, avec un doublé… d’Angel Di Maria, évidemment. De là à faire de l’Argentin la bête noire des clubs français en Coupe d’Europe, il n’y a qu’un pas. D’autant plus si l’on se souvient des souvenirs de septembre 2010, lorsque le jeune « Fideo » (vermicelles, son surnom en argentin) offrait la victoire au Real Madrid sur la pelouse d’Auxerre, en Ligue des champions.

Plus frais, mais plus douloureux, le souvenir de la finale de la Coupe du monde 2022 reste aussi en tête. Car Angel Di Maria est aussi à l’aise face aux clubs français que face à l’équipe de France. Lors de la Coupe du monde 2018, c’est lui qui a remis l’Argentine sur les rails en égalisant face aux Bleus en huitièmes de finale. Il aura ensuite fallu le joyau de Benjamin Pavard pour relancer la France. En finale de la Coupe du monde 2022, en plus de tourmenter Jules Koundé sur le flanc droit de la défense française, Angel Di Maria a obtenu le penalty d’ouverture, avant d’inscrire le but du break.

Des souvenirs que l’OM tentera de chasser jeudi au Stade de la Luz. Mais attention : car si Benfica, quart de finaliste de la Ligue des champions la saison dernière, n’est plus aussi fringant cette saison (deuxième de Liga Portugal), Angel Di Maria sauve souvent les meubles, avec 15 buts et 13 passes décisives au compteur. Des statistiques que l’ancien Parisien espère gonfler face à sa proie favorite.