André Boniface, ancien joueur de rugby du XV de France et du Stade montois, est mort à 89 ans
Les nouvelles les plus importantes de la journée

André Boniface, ancien joueur de rugby du XV de France et du Stade montois, est mort à 89 ans

André Boniface, ancien joueur de rugby du XV de France et du Stade montois, est mort à 89 ans

L’ancien trois-quarts centre du Stade Montois et du XV de France, figure du « French flair », André Boniface, est décédé lundi 8 avril à l’hôpital de Bayonne (Pyrénées-Atlantique), a annoncé sa famille. Il avait 89 ans. Il réalise 48 sélections en équipe de France entre 1945 et 1966, avec lesquelles il remporte quatre Tournois des Cinq Nations (1954, 1955, 1959 et 1962).

En club, André Boniface est resté dans les Landes tout au long de sa carrière : après avoir débuté à l’US Dax, où il a joué une saison, il a joué vingt ans au Stade Montois, entre 1952 et 1972. Il y a remporté le titre de champion de France en 1963 contre l’US Dax, après avoir échoué deux fois en finale, en 1953 et 1959.

Que ce soit au Stade Montois ou avec l’équipe de France, André Boniface a joué à plusieurs reprises avec son frère Guy. Avec leur inventivité et leur soif de mouvement, ils incarnaient le « French flair », une expression venue d’Angleterre pour saluer la créativité des « Jeu français ».

Mais Guy Boniface est décédé à l’âge de 30 ans, le 1euh Janvier 1968, suite à un accident de la route survenu la veille à Hagetmau, dans les Landes. « Au moment où j’ai lâché sa main (à l’hôpital) a été et reste le moment le plus douloureux de ma vie »raconte André Boniface dans ses mémoires Nous étions si heureux publié en 2006.

Le « Boni » divise le rugby français

L’aîné Boniface a également décrit dans cet ouvrage le lien qui les unissait, notamment lors des rencontres du XV de France où ils officiaient au centre. « Durant les hymnes suivis du haka, Guy et moi étions côte à côte et nous serrions la main très fort. À cet instant, personne ne peut savoir à quel point c’était fort, personne ne peut savoir ce que cela signifiait pour nous. (…) Nous étions si heureux ! »», écrit celui qui a fait partie de la première équipe de France à vaincre les All Blacks (3-0), en 1954.

Malgré leur aura, la paire de centres – André numéro 12 et Guy numéro 13 – seront rarement associés à l’équipe de France, seulement 17 rencontres ensemble. Peu apprécié des dirigeants du rugby, le cas du « Boni » divise alors l’ovale français.

Et leur histoire mouvementée avec le XV de France atteint son épilogue en 1966, après une défaite 9-8 contre le Pays de Galles qui prive les Bleus d’une victoire dans le Tournoi, la première qu’auraient pu partager les deux frères. Une passe en cloche de Jean Gachassin, destinée à André, a été interceptée par le Gallois Stuart Watkins qui s’est ensuite précipité vers le but. De quoi mettre KO les Français qui menaient 8-6 à quelques minutes de la fin du match – un essai valait alors trois points. Les deux frères Boniface et Gachassin ont en effet été désignés responsables de cette défaite par leur Fédération.

« Limoger trois joueurs après une passe interceptée est unique. En fait, cela n’avait rien à voir avec le pass”déplora amèrement André Boniface en L’équipe en 2016. « Les sélectionneurs en avaient marre de nous. Ils ne pouvaient plus nous supporter. Mon apparence, ma personnalité les dérangeaient beaucoup. Mon franc-parler aussi. a-t-il assuré.

Le monde

Réutiliser ce contenu
Quitter la version mobile