Lundi, les marchés financiers ont été secoués par une combinaison de facteurs qui ont provoqué un krach boursier mondial. Aux Etats-Unis, le Nasdaq a chuté de 3,4%, marquant une correction de plus de 13% depuis son pic de juillet, tandis que le S&P 500 a perdu 3%, enregistrant un recul de 8,5% depuis son pic de l’été.En Europe, l’Euro Stoxx 50 a chuté de 2,17%, et le CAC 40 parisien a perdu 1,42%.
La principale cause de cette tempête boursière est la publication des chiffres de l’emploi américain pour le mois de juillet. Le taux de chômage a grimpé à 4,3%, et les créations d’emplois ont ralenti à 114.000, bien en deçà des 179.000 attendus. Ces données ont ravivé les craintes d’une récession imminente aux Etats-Unis, exacerbant la nervosité des marchés.
La Réserve fédérale américaine (Fed) est au centre des critiques pour sa gestion de la politique monétaire. Accusée d’avoir tardé à relever ses taux pour lutter contre l’inflation, la Fed se voit désormais reprocher de ne pas les abaisser assez vite face au risque de récession. Jerome Powell, le président de la Fed, avait annoncé une première baisse des taux en septembre, une perspective qui avait dans un premier temps rassuré les marchés. Cependant, les mauvais chiffres de l’emploi ont changé la situation, poussant de nombreuses personnes à demander une action immédiate de la part de la banque centrale..
Les répercussions du krach boursier se sont rapidement propagées dans le monde entier. En Asie, la Bourse de Tokyo a subi une chute historique de 12,4%, sa pire performance depuis le krach de 1987.Le Nikkei a perdu 4.400 points, une situation amplifiée par les doutes sur la politique monétaire japonaise et la réévaluation du yen. En Europe, les principales Bourses ont ouvert dans le rouge, avec une forte volatilité sur les marchés, le Vix, surnommé « l’indice de la peur », atteignant son plus haut niveau depuis le début de la crise du Covid.
La question de savoir si ce krach annonce une nouvelle crise financière mondiale est dans toutes les têtes. Alors que certains analystes, comme Dan Ives de Wedbush Securities, voient des opportunités d’achat dans le secteur technologique, d’autres craignent une baisse continue des marchés en raison d’une volatilité accrue et de stratégies d’aversion au risque..
Selon la « règle de Sahm », une récession est probable lorsque la moyenne des trois derniers mois du taux de chômage est supérieure de 0,5 point de pourcentage à son niveau le plus bas des douze derniers mois. Avec un taux de chômage atteignant 4,3 %, ces conditions semblent réunies.
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